Trois ans que nous, organisations syndicales de personnels hospitaliers ou collectifs, alertons sur la situation de l’hôpital public et aussi celle du médico-social et du social, en particulier lors de la manifestation du 14 novembre 2019. La Covid est passée par là, les promesses aussi. Et l’horizon apparaît plus sombre que jamais. Trois ans (au moins) de retard pour former des personnels et donner envie de travailler dans le soin ou le social.
Les usagers sont en colère et très inquiets : l’accès aux soins de premiers recours est de plus en plus compliqué et l’hôpital n’assure plus son rôle de service public d’accueil en dernier recours.
Les services d’urgence ferment les uns après les autres, ou restreignent l’entrée. Les retards de prise en charge se multiplient. Les blocs déprogramment des interventions et ferment des salles d’opération tous les jours par manque de personnel.
Les personnels sont en colère et fatigués : ils ne peuvent plus assurer la prise en charge correcte de la population, malgré des contraintes professionnelles empiétant sur leur santé et leur vie privée.
Même les médias alertent aujourd’hui sur la période estivale, mais la crise est déjà là, mettant en danger la santé de la population.
Sans aucune autre vision d’ensemble que celle de limiter l’augmentation des dépenses de santé, les gouvernements Philippe puis Castex ont géré à la petite semaine, répondant aux urgences par des mesures discriminatoires, comme des primes à l’embauche, sans considération pour les personnels déjà en poste, méprisés ! En filigrane, apparaît la volonté de casser le statut, pour singer la gestion privée, alors même que le scandale d’Orpéa montre combien cette gestion est contraire à l’intérêt général.
Au moment où notre pays va élire ses nouveaux députés, les personnels de santé et les usagers seront mobilisés le 7 juin : les revendications sont inchangées depuis 3 ans :
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Recrutement immédiat sous statut de professionnel·le·s supplémentaires et plan de formation pluridisciplinaire
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Ratios de personnels adaptés à la charge de travail, respect des équipes et des plannings
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Revalorisation générale des salaires pour rattraper les 10 ans de blocage, reconnaissance des contraintes horaire (nuit, week-end), de la pénibilité ainsi que des qualifications des professionnel·le·s
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Renforcement des moyens financiers significatifs pour les établissements, recrutement de personnels (brancardiers, coursiers, ouvriers, logisticiens, secrétaires) permettant de recentrer les soignants sur leur métier
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Arrêt de toutes les fermetures d’établissements, de services et de lits et réouverture de lits là où cela est nécessaire
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De réelles mesures qui garantissent l’accès, la proximité et une prise en charge optimale en terme de qualité et de sécurité des soins pour tout.e.s et tous partout.
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Réintégration de tous les personnels suspendus : on a besoin d’eux !
Population et professionnels, tous ensemble nous disons :
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Mardi 7 juin : grève nationale
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12h00 : Rassemblement des personnels devant le centre André Benech puis départ en manifestation vers le centre-ville
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14h30 : Rassemblement devant la préfecture
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