La Fédération CGT de la santé et de l’action sociale, avec sa Commission Nationale de Psychiatrie, dénonce depuis des années les différentes réformes libérales qui asphyxient ce secteur par des plans d’économie, de restructurations, des fermetures de service mettant à mal les conditions de travail et d’accueil et des usagers. Un fossé se creuse entre les besoins de la population et les moyens attribués à la psychiatrie pour y faire face.
LE MINISTÈRE AVEC LA COMPLICITÉ DES ARS DÉSORGANISE LES SOINS
Un « pognon de dingues » est gaspillé dans des pratiques inadaptées faute de moyen humain. Celles-ci sont de plus en plus centrées sur des approches médicamenteuses, camisole chimique et/ou physique, associées à une volonté d’une hospitalisation de courte durée au détriment d’une prise en charge globale utilisant la prévention, la relation, l’accompagnement et l’insertion dans la cité.
Les restructurations se font à marches forcées, partout des lits sont supprimés, des structures de consultations externes sont fermées. Les conditions d’hospitalisation se dégradent et parfois de prise en charge adaptées, les laissant livrés à eux-mêmes. Les familles en détresse restent seules face à la maladie de leurs proches, malgré l’engagement des professionnels, contraints de travailler en mode dégradé.
POURQUOI LA SABOTER PLUTÔT QUE LA DÉVELOPPER ?
La CGT défend l’organisation en secteur de psychiatrie qui a fait preuve de sa modernité en privilégiant la proximité des soins, l’accompagnement au plus près des lieux de vie et la diversité des structures d’accueil pour la population. Nous exigeons leur développement, les moyens humains et financier pour les faire vivre.