La psychiatrie est financée par une dotation annuelle d’environ 65 Millions d’euros. Le projet de réorganisation devait se faire à moyen constant alors que la population augmente, que la précarité et les troubles psychiques ne cessent de croître.
La psychiatrie adulte est confrontée à une montée en charge des urgences et un manque de places d’hospitalisations post-urgences ou soins intensifs.
C’est donc face au constat que des moyens en places et en personnels doivent être débloqués que la prise en charge des patients anxio-depressifs en hospitalisation sera sacrifiée ?!!
Quel que soit l’habillage que l’on donne à cette réorganisation, elle n’a d’autre but que de faire face à l’urgence, de traiter la crise et de remettre les patients dehors…. Tout en expliquant que même en psychiatrie le Graal est l’ambulatoire !
Depuis de nombreuses années, les politiques de santé successives n’ont cessé de fermer des lits en psychiatrie, renvoyant les patients vers des prises en charge de ville ou dans les rares CMP. Certes, dans ce projet, quelques rustines seront appliquées sur les hôpitaux de jour et les CMP mais le bateau aurait mérité d’être changé plutôt que réparé.
Pour la CGT, il est inenvisageable d’abandonner l’offre de soins publique pour ne se consacrer qu’aux patients les plus « graves » et les plus « défavorisés » et ainsi adresser une partie de la population vers le secteur marchand quand certains sont abandonnés à leurs souffrances chez eux.
Seule, la CGT a voté CONTRE ce projet qui a déjà obtenu la validation de l’ARS et qui, au mépris des personnels et de l’aval de toutes les instances, a déjà commencé à se mettre en place.