COMPTE RENDU CHSCT DU 09/04/2020

Information du CHSCT sur l’évolution de l’épidémie COVID-19 et de la conduite à tenir
1. Situation COVID-19 au 9 avril 2020
• 35 patients sont hospitalisés en réanimation, 56 en médecine dont 2 en psychiatrie.

• 38 décès ont été recensés à ce jour.
• 159 patients sont sortis dont la majorité à domicile.
• 180 à 200 tests de dépistage sont réalisés quotidiennement.
• Les appels au SAMU sont en diminution.
Epidémie
Au CHU comme en ex-région Languedoc Roussillon, on observe une phase de décroissance y compris  au niveau des patients intubés/ventilés dans les secteurs de réanimation malgré quelques foyers qui perdurent autour de Montpellier et de Perpignan. Notre établissement ne recevra vraisemblablement pas de patients hors région Occitanie.
Il est rappelé que la circulation du virus est particulièrement faible sur le territoire. Le taux d’immunité de la population se situant autour de 15%, cela rendra le déconfinement difficile…
Virologie
L’ARS serait en réflexion sur la problématique d’une logique de dépistage global, en priorité vers les soignants y compris ceux des EHPAD et de la population.
Mobilisation sur la gestion de certains traitements et EPI
Le CHU est en difficulté à l’image d’autres pays européens frappés par l’épidémie, la demande étant donc particulièrement forte sur certains matériels.
Activité
Le CHU maintien des activités essentielles pour limiter la perte de chance de nos patients. On observe
une forte baisse d’activité aux urgences cardiologiques, les patients retardant leur venue au CHU dans
ce contexte de crise sanitaire.
La direction a mis en place des aménagements au regard des indicateurs d’activité, des capacités
COVID+ et autres secteurs COVID afin de faciliter la prise de repos de soignants.
2. Gestion des EPI
La Direction présente un tableau d’utilisation des différents moyens de protection en fonction des
Compte tenu de la difficulté d’approvisionnement de certains matériels et indépendamment de
l’institution, les casaques vertes à usage uniques seront lavées afin d’être réutilisées. Les conclusions
des essais en cours seront présentées à l’unité d’hygiène.
La Direction souligne la pénurie qui frappe le pays et qui ne serait pas en voie d’amélioration.
 Les nombreux intermédiaires présentés au CHU ne s’avèrent pas fiable qualitativement. Par ailleurs,
les tarifs peuvent aller quelques fois jusqu’à 10 fois le tarif normal. Si le prix ne doit pas présenter une
barrière en soit, le manque de fiabilité de ces fournisseurs est loin d’être rassurant…
Filière tissu explorée depuis 2 semaines
2500 blouses tissus ont commencé à être livrées au CHU. 800 blouses d’isolement ont été réaffectées
à la filière COVID. Blouses médicales + sorties de stock neuf.
Assemblage de surblouses prédécoupées réalisées par 80 couturières bénévoles.
800 en commande. 1000 cette semaine puis 2500 / semaine
Filière traitement accélérée en blanchisserie
La blanchisserie s’est adaptée à la forte demande des unités ainsi qu’aux stocks disponibles.
Ajustement des dotations : nécessité d’informer la blanchisserie si diminution des besoins.
Les horaires ont été adaptés pour assurer le traitement de ces matériels.
Gants de protection non stériles
Ces équipements restent en tension en particulier pour les produits à manchettes longues.
La Direction souligne qu’il est impératif d’effectuer un usage raisonné de l’ensemble des EPI.
3. Informations RH
Attestation déplacement
Il est rappelé qu’il est impératif de se déplacer avec l’attestation (pas de contravention à ce jour).
Télétravail
A ce jour, on recense 1636 télétravailleurs (en augmentation).
Garde d’enfants
Pas de remontées de difficultés de garde d’enfant durant les vacances scolaires.
Hébergement
Il est rappelé que les personnels en difficulté peuvent solliciter un hébergement.
Transport
TAM : l’abonnement TAM est gratuit depuis le 17 mars avec réajustement des prélèvements.
Modulauto : 5 véhicules peuvent être prêtés gracieusement (hors carburant). Le Conseil régional met à disposition des navettes gratuites réservables la veille. Contact :  0805 460 306
Personnels contaminés 
A ce jour, on dénombre 79 agents dont 19 médicaux contaminés COVID+ dépistés au CHU.
Service de santé au travail
Ce secteur a reçu près de 300 appels de personnels « fragiles ». 191 réponses ont été apportées.
Soutien
Une cellule d’écoute psychologique est mise en place pour soutenir les familles de patients COVID+.
Renfort
109 mensualités ont été engagées en mars dont 27 pour le bionettoyage. 42 étudiants sont en CDD.
61 promo pro + bénévoles participent sont impliqués. 2000 heures sup. ciblées activités COVID ont été validées dont 1/3 pour le centre 15.
Appel à volontaires
Le CHU a été missionné par l’ARS pour effectuer un appel à volontaires « IADE-IDE–internes ayant une expérience en réanimation : 66 candidatures ont été validées dont 13 pour le CHU.
4. Point sur la montée en charge de la virologie
La montée en charge des demandes de tests progresse depuis le début de la crise. Cependant,
plusieurs difficultés sont observées : les techniques et les manipulations de prélèvements à risque
sont chronophages. On observe aussi une carence récurrente en réactifs.
L’institution multiplie les solutions techniques et les fournisseurs pour sécuriser la réalisation de tests
et s’adapter au flux d’arrivée des échantillons.
• Déploiement d’un automate ABOTT 600 tests /j soit 7000 tests / mois dès le 14 avril.
• Obtention d’un automate d’extraction d’ADN.
Cette organisation devra certainement se maintenir au-delà de la période de confinement pour
assurer le suivi épidémiologique, se posera alors la question de la date de retour à la normale des
laboratoires…
 
QUESTIONS CGT
 
Mesures barrières – protection des personnels
Suite à une question concernant le temps de présence du virus sur les surfaces, le Pr Jumas-Bilak précise que les études montrent une persistance de plusieurs heures sur le plastique et l’inox. Dans un lieu exigu et à forte concentration en présence humaine, il persisterait environ 3h dans les gouttelettes en suspension.
• Comme lors d’un précédent CHSCT, nous demandons si les options de relocalisation des salles de repos (exiguës et sans aération) du bionettoyage et des brancardiers des différents sites avaient été étudiées. Il nous estrépondu qu’une salle plus grande avait été proposée sur ADV. La Direction précise que l’encadrement doit élargir si besoin les plages de repos pour respecter les mesures de distanciation.
• Vu la note de service interdisant les repas à l’extérieur : nous demandons que l’accès au self soit possible quitte à allonger le temps de pause de ces agents. En réponse, la Direction nous dit qu’elle veut bien réfléchir à l’élargissement des horaires du self si nécessaire.
• Le Relais H de St Eloi propose-t-il encore la restauration sur place, ce qui était encore possible il y a 48h ? La Direction nous répond qu’elle va se renseigner.
Dépistage et reprise du travail
• Les agents COVID+ ayant été dépistés à l’extérieur du CHU sont-ils suivis par la médecine du travail ?
Si oui, combien sont concernés ?
La Direction nous répond qu’une note soulignait la possibilité de se rapprocher de la médecine du travail pour l’ensemble des agents ayant été dépistés COVID+. Il nous est rappelé qu’il n’existe pas de moyen de comptabiliser l’ensemble des agents ayant fait l’objet d’un arrêt de travail COVID+ ou non. La médecine du travail souligne qu’il appartient à chaque agent ayant été dépisté à l’extérieur, y compris par déontologie, de se faire connaitre auprès de la médecine du travail.
Dépistage agents retour arrêt de travail COVID+
 
• Nous souhaitons le dépistage systématique des agents COVID+ avant reprise du travail, ces derniers voulant revenir au travail en toute sécurité avec du matériel de protection adapté.
La médecine du travail nous répond qu’une réflexion est en cours sur un dépistage pré-reprise en fonction du tableau clinique des agents. Elle nous informe aussi que les critères qui permettent le dépistage des agents sont désormais plus larges.
Statut des agents COVID+ ou évincés 
 
• Dans quelle position administrative se trouvent les agents COVID+ ou évincés sans dépistage ?
• A l’image de plusieurs établissements publics de santé, seront-ils positionnés en maladie imputable au service dans l’attente de la publication éventuelle du texte portant sur la reconnaissance de la maladie professionnelle ?
Il nous est répondu qu’à ce jour, il n’y a pas d’instruction qui permette de catégoriser autrement qu’en maladie ordinaire les agents concernés.
Pour la CGT cette réponse n’est absolument pas satisfaisante car elle laisse la porte ouverte à une non reconnaissance de maladie imputable au travail avec des conséquences directes (impact sur la prime…).Dans l’attente de publication de textes le recours à l’accident de travail devrait être la norme.
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