Le 26 janvier 2022, Victor Castanet, journaliste indépendant et réalisateur de documentaires, publie aux éditions Fayard une enquête portant sur le système du groupe Orpéa intitulée « Les fossoyeurs » où sont mis en évidence des agissements frauduleux touchant le monde politique et économique.
Dans cet ouvrage, des témoignages apportent des éléments sur la fraude aux élections professionnelles, la discrimination syndicale contre la CGT et tous les « râleurs », la promiscuité du syndicat maison ARC envers la direction, le climat managérial délétère imposé par les plus hauts dirigeants du groupe.
L’Union Fédérale de la Santé privée CGT, les élu·e·s mandaté·e·s et syndiqué·e·s CGT du groupe ORPEA dénoncent depuis des années les conditions de travail et de prise en charge des résident·e·s dans ces établissements.
Au fil des années, de nombreuses alertes et plaintes ont été faites auprès des tutelles, ARS, Inspection du Travail, ministère de la Santé. Sans que rien ne change…
La Fédération Santé Action Sociale CGT, au vu des révélations de cet ouvrage, se réserve le droit de poursuivre le groupe en justice.
Orpea, Korian : même combat ! Montreuil, le 27 janvier 2022.
Korian, gravement mis en cause dans le livre « Les fossoyeurs », doit s’expliquer.
La CGT Korian interpelle officiellement la direction générale du groupe pour qu’elle s’explique sur les graves accusations qui sont dénoncées dans le livre de Victor Castanet « Les fossoyeurs ».
En effet, comme son concurrent Orpea, Korian est accusée de malversations financières sur des rétro-commissions effectuées avec de l’argent public, économies sur la masse salariale…
« Mon directeur régional, un ancien de Medica, se fait virer. Et je me retrouve avec un nouveau DR qui va m’expliquer direct sa façon de travailler. Je lui dis : « mais vous savez que c’est très proche de ce que fait Orpea ». Et lui me répond : « Mais Orpea, c’est mon modèle ! « . Là, j’ai compris que cela allait devenir compliqué pour moi de continuer à travailler pour eux ».
« Si des groupes comme Korian et Orpéa ont pu mettre en place de tels systèmes de fraudes à l’argent public depuis tant d’années, c’est parce que des fournisseurs ont bien voulu les suivre. C’est un système gagnant-gagnant qui leur a permis de prospérer de concert sur le dos du contribuable. D’un côté, les deux gestionnaires d’EHPAD arrosent leur siège en continu de cash provenant des dotations publiques, grâce à des taux de rétro-commissions très importants. »
« Korian va alors mettre en place le reporting quotidien, me raconte-t-il, et on commence à retomber dans un discours complètement déshumanisé : économies sur la masse salariale, demandes d’autorisations pour les remplacements. »
« Quelques mois plus tard, en 2015, le service achats du groupe Korian-Médica est totalement réorganisé et la nouvelle structure commence à instaurer le système des marges arrières avec les conséquences que nous connaissons. »
« La nouvelle politique de Korian était assez officielle pour que le groupe l’affiche lors de l’une de ses réunions régionales. Par le biais d’un tableau comparatif, les dirigeants expliquent qu’avant la fusion, l’ex-Korian dépensait, pour ses 11 653 lits, un montant total de Dispositifs Médicaux de 6,85 millions d’euros, soit un ratio moyen par lit de 587 euros. Dans le même temps, l’ex-Médica, pour un nombre de lits quasi-similaire (11 710) dépensait seulement 1,1 millions d’euros, soit 93 euros par lit. C’est-à-dire, qu’il prélevait six fois moins d’argent public.L’objectif du groupe était que la nouvelle structure parvienne, rapidement, aux mêmes ratios que l’Ex-Médica, afin de puiser, au maximum, dans les dotations publiques et de recevoir, à la fin de l’année, le plus possible de RFA*. »
« Chez Korian, la facture de RFA* est envoyée toutes les fins de mois. Et cela doit être payé le 15 du mois suivant. Sinon, vous recevez un message : « Attention, vous allez être déréférencés ! »
« Orpéa et Korian, de par le poids et leurs méthodes, inspirent un climat de terreur. Les deux mastodontes français subtilisent de l’argent public depuis des années, dans l’impunité la plus totale. Et pour avoir réussi ce gigantesque tour de passe-passe, il leur a fallu des alliés de poids : des fournisseurs prêts à tout pour obtenir un marché. »
Et ça, ce ne sont que des extraits, il y a des dizaines de pages documentées sur ces magouilles et ces détournements d’argent public. L’entreprise doit s’expliquer.
La situation est grave et la CGT Korian ne laissera rien passer et utilisera tous les moyens qu’elle a à sa disposition pour dénoncer les magouilles, les vols sur le dos des salarié.e.s, des resident.e.s, des patient.e.s, des contribuables.
La CGT demande officiellement la nationalisation de ces groupes privés lucratifs dont le seul objectif est de s’enrichir sur le dos des financements d’argent public. *RFA : Remise de fin d’année, plus communément appelée rétro-commission
KORIAN, Orpéa, EMERA, Domitys, Sont des établissements à but lucratif, cela signifie que les résidents payent en moyenne 4000 € par mois en fonction de leur degré de dépendance calculée, on rajouté une certaine somme mais il faut savoir que tout n’est pas gratuit en EHPAD, le téléphone est payant l’entretien des vêtements est payant, le dentifrice et tous les petits objets du quotidien nécessaire pour la toilette pour les loisirs, les vêtements sont payants. Donc à la somme de 4000 € vous pouvez rajouter en moyenne cinq cents euros par mois. Certaines familles qui ne peuvent pas payer la mensualité de leurs parents sont obligés de vendre leurs propres biens ou de les financer sur leurs propres deniers c’est très courant. Pourquoi ? Au vu du peu d’établissement existant il y a environ deux ans à trois ans d’attente pour avoir une place et les EHPAD joue sur cela, Cela crée une forte demande et met la pression aux familles pour inscrire leur parents au plus vite. Le médecin coordinateur choisira telle ou telle personne en fonction de différents critères. En EHPAD j’ai vu un certain nombre de personnes décédées peu après leur rentrée, installer de force dans 20 m² parce qu’il n’y avait pas le choix, se laissant progressivement mourir afin de pouvoir culpabiliser les enfants qui les ont placé. C’est une réalité. Mais il existe un tas d’autres alternatives, les accueillant familiaux les maisons partagés, l’habitat intergénérationnel, Attention car certains EHPAD ont déjà prévu le coup et commence à sortir de terre des établissements similaires mais ne vous le repas et les utilisons les mêmes fonctionnements: pression sur le personnel management abusif politique du diviser pour mieux régner ambiance pourrie salaire de misère. Il faut absolument faire pression sur l’État pour qu’il puisse non seulement contrôler ses EHPAD et là encore j’aurais beaucoup à dire, avec un organisme indépendant qu’il fasse pas copain copain avec la direction, et d’autre part proposer à la CN SA qui finance en outre la conférence des financeurs qui est un organisme d’autant les associations pour la prévention de la perte d’autonomie, pour le financement sur du long terme de petite structure familiale ou le personnel aura le temps de faire la toilette aux résidents est une animatrice présente toute la journée pour proposer des activités de lien social emmener le résident Faire des activités au marché en sortie, je précise que certains résidents ont n’est pas ne sont pas sortis depuis des années faute de personnel cela veut dire qu’ils n’ont pas vu et senti le vent sur leur peau pris le soleil vu des personnes en dehors des des personnes âgées de leur EHPAD des enfants des jeunes. J’ai travaillé 15 ans en Ehpad, Et pour le quitter j’ai du faire une inaptitude car la direction Ne voulait pas de rupture conventionnelle. Cela a pris six mois pour que je puisse quitter cet établissement. Je suis animatrice de vie sociale et j’ai adoré mon métier, aujourd’hui je suis en recherche d’emploi mais je ne sais vraiment pas quoi faire.