Vaccination des personnels – Maladie professionnelle Jour de carence – Heures supplémentaires majorées

CENTRE DE VACCINATION DU CHU – AT / MALADIE PROFESSIONNELLE : Début mars, la direction nous annonçait que nos tutelles avaient décidé de fermer le centre de vaccination du CHU. Les agents devraient désormais s’orienter vers la médecine de ville ou les pharmacies.

Cette décision était pour le moins surprenante au moment où les personnels des établissements de soins étaient au cœur d’une odieuse polémique les accusant de ne pas se faire vacciner mais que certaines cliniques privées montpelliéraines poursuivaient la campagne de vaccination dans leurs murs, pours leurs professionnels et leurs conjoints…

Dans le même temps, plusieurs d’entre vous nous avaient rapporté avoir subi les effets secondaires du vaccin Astra-Zeneca qui pouvaient entrainer un syndrome grippal assez important conduisant à un congé maladie.

Les 3 et 12 mars, le syndicat CGT a donc saisi la direction du CHU par courrier CHSCT puis le Directeur Régional de l’ARS Occitanie sur ces points cruciaux et a demandé :

  • la réouverture du centre de vaccination dédié aux agents du CHU,
  • la reconnaissance en accident du travail pour les agents présentant un fort syndrome grippal et contraints de poser un congé maladie suite à la vaccination,
  • la reconnaissance en maladie professionnelle si des effets secondaires dus à la vaccination venaient à se déclarer ultérieurement.

 

A ce jour, nous apprenons que le CHU reprenait la primo vaccination de ses agentsau moins jusqu’au 31 mars, 2000 doses du vaccin Moderna ayant été récupérées.

  • Pour prendre rendez-vous, vous pouvez vous rapprocher du secrétariat médical de votre unité qui pourra prendre rendez-vous pour vous dans DxPlanning.
  • Vous pouvez également adresser votre demande par email, à l’adresse suivante : sec-vaccincovid@chu-montpellier.fr, en communiquant votre nom prénom, date de naissance, matricule et numéro de téléphone.

JOUR DE CARENCE
Concernant la suspension du jour de carence et l’impact sur la prime en cas de congé maladie lié au effets secondaires du vaccin, le CHU et l’ARS n’ont pour l’instant pas donné suite.

Au niveau national, la pression exercée par les organisations syndicales a conduit la ministre de la fonction publique à prolonger la suspension du jour de carence jusqu’au 1er juin 2021, uniquement en cas d’infection au COVID-19. Pour la CGT, cette décision est très insuffisante car nous demandons toujours l’abrogation pure et simple de ce dispositif.

MAJORATION ET INDEMNISATION DES HEURES SUPPLEMENTAIRE COVID-19 JUSQU’AU 31 MAI 2021
Par décret du 16 mars 2021, les heures supplémentaires réalisées du 1er février au 31 mai 2021 dans le contexte de la crise sanitaire seront uniquement indemnisées et assorties d’une majoration exceptionnelle : Coefficient de 1,875 pour les 14 premières heures et de 1,905 pour les heures supplémentaires suivantes.

De : SYNDICAT CGT <syndicat-cgt@chu-montpellier.fr>
Date: ven. 12 mars 2021 à 16:20
Subject: Vaccination des professionnels du CHU.
To: ars-oc-dg@ars.sante.fr <ars-oc-dg@ars.sante.fr>

Monsieur le Directeur de l’ARS Occitanie,

Dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid 19, une campagne de vaccination à destination des personnels de santé a été mise en place. Si le premier volet concernant la vaccination des agents à risque (plus de 50 ans ou porteurs de comorbidités) ne semble pas avoir posé de problème particulier, à ce jour, nous souhaitons attirer votre attention sur plusieurs problématiques.

D’une part, le centre de vaccination du CHU de Montpellier destiné à ses agents fermera ses portes à partir du 12 mars. Cette décision nous paraît inadaptée, incompréhensible et inopportune. Ce centre présente l’avantage d’être à proximité du lieu de travail des personnels qui peuvent ainsi venir se faire vacciner durant leurs horaires de service. Le fermer ne peut être qu’un frein supplémentaire à la vaccination des agents hospitaliers. Au moment même où une polémique odieusement orchestrée, agite la sphère médiatique et politique, laissant croire que les personnels de santé manqueraient d’éthique, cette décision est pour le moins surprenante.

D’autre part, nous observons une stratégie inverse au niveau de certains établissements du secteur privé lucratif qui non seulement vaccinent leurs salariés au sein de leurs structures mais proposent aussi celle-ci à leurs conjoints soignants exerçant dans d’autres établissements. Le service public qui assure la majeure partie des prises en charge des patients Covid se doit d’être à la pointe de cette campagne de vaccination en offrant des dispositifs à minima similaires.

Par ailleurs, nous attirons votre attention sur les effets secondaires du vaccin Astra-Zeneca qui peuvent entraîner un syndrome grippal et amener certains personnels à poser un congé maladie. Aussi, il apparaît nécessaire que les agents qui seraient dans l’impossibilité d’assurer leurs obligations professionnelles à la suite de cette vaccination soient reconnus en accident de travail voire en maladie professionnelle si des effets secondaires dus à la vaccination venaient à se déclarer ultérieurement.

A ce jour les professionnels contraints de ne pouvoir assurer leurs services à la suite de la vaccination subissent une triple peine : ils sont malades ; ils se voient infligés un jour de carence ; ils verront leur prime de service revue à la baisse.

Le ministère de la Fonction Publique semble avoir décidé de prolonger la suspension du jour de carence mais seulement en cas de congé maladie lié au COVID, il serait judicieux que cette disposition soit déclinée à tout fonctionnaire souffrant des effets secondaires dus à la vaccination.

Si la vaccination des professionnels ne présente pas un caractère obligatoire, elle est cependant très fortement encouragée dans les établissements et organisée par ces derniers durant le service des agents. En outre, de récentes études soulignent qu’elle contribuera à mieux contrôler l’épidémie tout en protégeant nos professionnels et les patients. Les effets directs de cette campagne de vaccination devraient aussi entraîner une diminution de l’absentéisme lié au COVID.

Malgré la forte proportion de professionnels ayant adhéré à la vaccination, beaucoup hésitent encore à se faire vacciner, il serait donc opportun que ces mesures soient rapidement mises en œuvre pour que le risque de perte financière ne devienne pas un frein supplémentaire à cette campagne vaccinale. Outre les hésitations légitimes dues au manque de recul sur d’éventuels défauts d’innocuité de ces vaccins, confortées par les récentes décisions de plusieurs pays européens concernant le vaccin Astra-Zeneca, les personnels ont été profondément déçus par les décisions gouvernementales de ne pas reconnaître la maladie professionnelle à l’ensemble des agents ayant à subir les conséquences d’une infection au COVID contractée dans l’exercice de leur mission de service public. Leurs attentes ont également été profondément déçues par les conclusions du Ségur de santé tant elles sont éloignées des espoirs soulevés par les déclarations présidentielles de redonner à l’hôpital public tous les moyens dont il l’avait privé depuis deux décennies. Leurs difficiles conditions d’exercice n’ont à ce jour connue aucune amélioration.

Au regard de ces différentes problématiques, il y a urgence à ce que nos administrations lèvent les freins à la vaccination en rétablissant un climat de confiance. La mise en œuvre des mesures préconisées ci-dessus par notre syndicat y contribuerait.

Dans l’attente d’éléments de réponses et d’actions concrètes de votre part, nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président de l’ARS Occitanie, nos sincères salutations.

Mme Gaillard Françoise

Pour le syndicat CGT CHU Montpellier

 

 

Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *