Pour lutter contre une seconde vague de la Covid 19 et trouver rapidement les renforts nécessaires à la prise en charge des patient.e.s, la DGOS (Direction générale de l’offre de soins) a eu une idée qui est loin de faire l’unanimité : former des aides-soignant.e.s… en seulement 15 jours (au lieu de 10 mois en temps normal).

Lors de la 9e édition des rencontres Relations Humaines de la santé, organisées en ligne par l’Association pour le développement des ressources humaines des établissements sanitaires et sociaux, la sous-directrice des ressources humaines du système de santé à la DGOS a expliqué que les élèves aides-soignant.e.s suivraient ainsi « des modules de formation très courts et adaptés, pour avoir d’ici quinze jours des personnels habilités ». Pour la Fédération CGT santé et action sociale, cette proposition s’apparente à un véritable mépris du métier d’aide-soignant.e, une non-reconnaissance des qualifications. La colère est bel et bien présente parmi les professionnels diplômé.e.s.

• Que font les aides-soignant.e.s au quotidien pour réduire leur profession à une formation de quinze jours ?
• Comment acquérir en si peu de temps les nécessaires notions d’hygiène ?
• Comment garantir la qualité, la sécurité des soins et la prise en charge des patients.e. et des résident.e.s ?

Les aides-soignant.e.s diplômé.e.s sont scandalisé.e.s qu’une telle mesure puisse être envisagée. Le seul but de la DGOS est de palier en urgence la faillite de notre politique de santé, une politique qui prône toujours plus d’austérité depuis des décennies et qui confronte aujourd’hui les hôpitaux à un manque criant de personnels qualifiés en pleine crise sanitaire. La Fédération CGT Santé Action Sociale dénonce le risque d’avoir une profession au rabais.

Elle rappelle que les travaux visant à la réingénierie de la formation d’aide-soignant.e, en terme de revalorisation des compétences, se tiennent depuis plus de quatre ans et sont en phase de finalisation! Une formation réduite à 15 jours projetterait dans les services de soins des professionnel.le.s peu armé.e.s face à la complexité du métier qui ne pourraient garantir les soins de qualité auxquels les patient.e.s ont droit.

• Quel avenir pour ces professionnel.le.s formé.e.s à la va-vite pendant une crise ?
• Quel salaire ?
• Quelles perspectives de carrière ?

LA FÉDÉRATION CGT SANTÉ ET ACTION SOCIALE DEMANDE QUE SOIT RETIRÉE CETTE PROPOSITION INADMISSIBLE ET DANGEREUSE, TANT POUR LES FUTUR.E.S AIDES-SOIGNANT.E.S QUE POUR LES PATIENT.E.S ET RÉSIDENT.E.S !