Revalorisation de l’indemnisation du compte épargne temps (CET) La CGT réclamait depuis plusieurs années la revalorisation des taux CET, à l’image des augmentations obtenues pour les agents des deux autres versants de la Fonction Publique en 2019. La pression exercée dans le contexte du Ségur a modifié la position du ministère.
Attention, il s’agit d’une très légère « revalorisation » de 10 €. Rappelons que l’indemnisation des catégories C se situait sous le seuil du SMIC (65 € / 7h).
Le montant brut de l’indemnité versée par jour de CET est ainsi porté à :
- 135 € pour la catégorie A
- 90 € pour la catégorie B
- 75 € pour la catégorie C
Par ailleurs, le nombre de jours de CET pouvant annuellement être utilisés sous forme de congés est abaissé à 15 jours (20 jours auparavant).
Ces nouvelles modalités de mise en œuvre du CET s’appliqueront aux rémunérations versées à compter du 1er janvier 2021.
Publication des textes relatifs au Complément de Traitement Indiciaire (CTI)
Suite à votre mobilisation des 16 et 30 juin dernier, à l’issue du Ségur de la Santé le gouvernement a institué un complément de traitement indiciaire (CTI) équivalent à 183 €.
Le décret 2020-1152 et l’arrêté du 19 septembre 2020 fixant le montant de ce CTI applicable aux fonctionnaires de la fonction publique hospitalière ont été publié.
- La première tranche de 90 € net (24 points d’indice majorés) sera vraisemblablement effective sur la paye d’octobre, sous réserve de validation de la faisabilité technique (Info RH de septembre) avec effet rétroactif au 1er septembre (90 € septembre + 90 € octobre).
- A partir du 1er mars 2021, ce montant sera augmenté de 93 € net (25 points d’indices majorés supplémentaires).
- Les personnels bénéficieront donc au total de 183 € net/mois.
- Pour les contractuels, ce complément de traitement indiciaire prendra la forme d’un complément de salaire équivalent.
Suite à nos sollicitations, la direction du CHU n’avait pu nous confirmer ce paiement anticipé car le prestataire du logiciel de paye attendait le texte « officiel » pour effectuer des modifications. La publication du décret et de l’arrêté devrait « débloquer » cette situation.
Pour rappel, ce CTI n’est pas une prime. Il s’agit d’un complément indiciaire qui « devrait » être immédiatement pris en compte pour le calcul de la pension de retraite soit :
- 90 € pour les agents faisant valoir leur droit à la retraite avant le mois de mars,
- 183 € pour ceux cessant leur activité après mars 2020.
- ATTENTION : à ce jour, faute de texte réglementaire, la CNRACL est dans l’incapacité d’informer les futur.e.s retraité.e.s sur la prise en compte du CTI dans le calcul de leur future retraite.
Ce montant est très loin des 300 € revendiqués pour rattraper le gel du point d’indice. De nombreux agents aux salaires modestes sont dubitatifs.
En effet, ces 183 € risquent de réduire voire supprimer leur prime d’activité et entraîner ainsi une modification de leur taux d’imposition et de leur quotient familial.
Même s’il est évident qu’une augmentation de salaire est plus favorable qu’une aide « sociale », il ne faudrait pas que cette augmentation ne profite qu’aux agents les moins en difficultés…
Alors que la seconde vague COVID se profile, la non reconnaissance pour maladie professionnelle et la publication récente du décret permettant de licencier un agent hospitalier ne font aucun doute sur l’attention que porte ce gouvernement aux personnels hospitaliers.
Pour preuve, la récente publication des taux de promotion d’avancement de grade démontre « l’abandon » de certaines catégories professionnelles : administratifs, ouvriers et techniques, médico-sociaux, psychologues…
Le 15 octobre 2020, la CGT appelle à une grande mobilisation nationale pour mettre la pression sur le gouvernement.
Nous n’avons pas signé un chèque en blanc au gouvernement.
Les 300 € sont un dû, au même titre que l’augmentation des lits et des effectifs afin de prendre en charge décemment la population et travailler en sécurité.
Le 15 octobre, tous dans la rue !