Comme pour la prime des urgences, la prime COVID est soumise à des principes d’austérité et de DISCRIMINATION : le gouvernement a joué la division. Nous citer comme des héros n’était pas anodin. Nous ne sommes ni des héros, ni des mercenaires, ni des bons samaritains; nous faisons toutes et tous partie de la chaîne qui permet aux hôpitaux de fonctionner.
60 % des personnels n’auront droit qu’à 500 euros. La direction pourra attribuer 1500 € à certaines catégories de personnels (40% des effectifs), après validation définitive de l’ARS alors que :
- TOUT l’Hôpital a été réorganisé pour la crise sanitaire : services techniques, administratifs, médicaux, médico techniques, etc…
- TOUS les agents ont été exposés au même risque professionnel par manque d’anticipation dans la gestion de la crise et de la pénurie de matériels et de tests.
- Les patients ou collègues asymptomatiques ont pu transmettre le virus malgré eux.
- Le risque était sensiblement le même en service COVID et non COVID.
- Pourquoi limiter à 40% du personnel l’attribution de la prime de 1500 € et introduire la notion de mérite discriminante et contraire à notre statut ?!!
Dès le départ, l’ensemble des organisations syndicales dont la CGT a demandé les 1500 € pour tous. L’administration a refusé, rappelant les critères d’attribution du décret, même si le périmètre de 40 % des effectifs n’est toujours pas inclus dans le décret.
La CGT prône l’égalité de traitement car durant cette crise, l’ensemble des hospitaliers a répondu présent, étant remercié quotidiennement par l’institution dans les Infos COVID.
La seule solution pour éviter, les injustices, les divisions et les discriminations est de demander à l’ARS le versement des fonds pour que la prime de 1500 € soit attribuée à TOUS.
Ce dispositif discriminant censé « remercier » le travail des hospitaliers n’a d’autre but que de les diviser, dans un contexte de sortie de crise au moment où l’heure des comptes a sonné.
En ce moment se tient le « Ségur de la santé » : le gouvernement ne cache pas sa volonté de poursuivre la privatisation de notre système de santé et la casse de notre statut ainsi que de limiter la revalorisation salariale à certaines catégories de personnels.
On est très loin des déclarations du président de la République qui annonçait le 26 mars à Mulhouse un ensemble de mesures pour marquer « la reconnaissance de la nation » : majoration des heures supplémentaires et prime exceptionnelle, « plan massif d’investissement et de revalorisation » de l’ensemble des carrières…