Le Premier ministre annonçait ce matin des mesures « d’urgence » pour répondre à la crise dans les hôpitaux. Même si on estime qu’il s’agit d’un premier recul du gouvernement, la Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale regrette l’insuffisance des mesures qui ne prennent pas en compte les revendications portées et exprimées fortement depuis des mois par les professionnels en colère.
Le Premier ministre n’a pas pris la mesure de l’ampleur de cette situation qui, certes, est issue des politiques d’austérité des gouvernements successifs. Mais ce gouvernement porte la responsabilité de ne pas entendre les revendications des professionnels de terrain qui sont déterminés à défendre les conditions de travail des salariés et la bonne prise en charge de la population.
La reprise partielle de la dette des hôpitaux à hauteur de 10 milliards d’€, alors qu’elle dépasse 30 milliards, ne peut pas solutionner la situation explosive dans laquelle se trouvent les établissements. Elle ne permettra que de donner une bouffée d’oxygène temporaire à certains établissements pour amorcer de l’investissement et de la rénovation matérielle et immobilière de locaux parfois vétustes.
Le gouvernement ne répond pas aux revendications d’arrêts de fermetures de lits, d’augmentation générale des salaires à hauteur de 300 € pour tous les professionnels qui travaillent dans les établissements de santéet d’action sociale.
L’augmentation de l’ONDAM à 2.4 %, alors que le gouvernement lui-même affirme que pour maintenir l’existant, il faut 4.4 %, n’inversera pas la tendance et cela est donc synonyme d’économies.
La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale appelle à la poursuite et à l’amplification du mouvement. Elle restera le moteur d’une intersyndicale large qui rassemble aussi des collectifs, pour continuer à mener la lutte pour les professionnels de notre champ, au travers de ses syndicats dans tous les établissements, en proposant de manière unitaire de futures journées d’action.
La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale appelle les administratifs, les personnels techniques, les personnels soignants et les médecins à se mobiliser d’ores et déjà massivement le 5 décembre partout en France.
La question de la pénibilité de nos métiers, de la catégorie active et du départ anticipé à la retraite doit être portée pour nos professionnels.