Le 9 octobre 2018, plus de 7 % des professionnels infirmiers du CHU participaient au mouvement de grève induit par les effets délétères des politiques de santé qui se suivent et se ressemblent…
Le 4 novembre 2017, comme partout en France, nous étions plusieurs centaines devant le centre André Benech et la Direction de l’ARS pour réclamer des moyens afin d’exercer sereinement nos missions et mettre un terme au mal-être qui frappe l’ensemble de la profession. Plusieurs suicides (sur le territoire) sont venus encore émaillés un quotidien qui devient insupportable, tant au niveau des conditions de travail qu’aux manquements élémentaires de la réglementation et du respect de la vie privée.
La seule réponse qu’a apporté notre ministre de tutelle repose sur la promulgation d’un décret qui nous soutirera 30 euros/an dans le cadre de l’obligation d’adhésion à l’ordre infirmer. Comme si, il n’y avait pas d’autres réponses à apporter à une profession sous pression qui se dévoue quotidiennement pour les autres ?
Le 9 octobre, le syndicat CGT a rappelé au Directeur Général que le manque d’effectifs était au cœur du problème, entraînant de surcroît des dérives sur la gestion des plannings et des tensions entre les équipes et le management.
La filière infirmière ne supportera pas plus longtemps des conditions d’exercice qui s’éloignent insidieusement de ses valeurs fondamentales. Si la prochaine étape consiste à supprimer les transmissions orales, c’est l’essence même de notre profession qui sera menacée, y compris le sens du travail en équipe.
C’est pour cela qu’une grande mobilisation nationale est en préparation d’ici la fin de l’année. L’implication de chaque professionnel-e comptera pour faire entendre nos justes revendications.
Le collectif infirmier CGT du CHU de Montpellier.