Monsieur le Président,
Depuis plusieurs jours, les agents du CHU se voient remettre le formulaire de paiement des heures supplémentaires campagne 2018/2019. Bien évidemment, malgré le protocole signé par certaines organisations syndicales et disponible sur intranet, les questions fusent et il flotte un certain sentiment d’injustice.
De manière générale, beaucoup d’agents se refusent à se voir rémunérer des heures supplémentaires à un taux moindre que leur régime indiciaire. Certes ces heures se doivent d’être provisionnées sur la base du CET, provisionner ne veut pas dire rémunérer, et comme le budget présente un excédent, cela fait grincer des dents.
Plus individuellement, il a été difficile de comprendre pour beaucoup, pourquoi par exemple, sur plus de 100 heures dans les chaussettes, seulement une vingtaine ou trentaine étaient éligibles au paiement…
Ce fait expliqué, ( RTT RTP) les personnels se demandent quand même ce que vont devenir les heures restantes quand leur CET est déjà plein, ou quand le nombre d’heures dépassera les 10 jours que l’on peut rajouter chaque année, et qu’on leur annonce qu’ ils ne pourront pas poser ces jours d’ici fin 2018 ?!!
Ce rajoute à cela, la gestion assez fréquente au quotidien :
- RTT annulé le jour même, voir imposé,
- rappels intempestifs sur les téléphones portables,
- envoi de sms, quand ce n’est pas le téléphone du conjoint qui est appelé…
L’encadrement est en grande difficulté pour faire fonctionner les différentes unités car soumis à des contraintes d’effectifs non extensibles.
Quid de l’ouverture d’un CET pour un agent contractuel en voie de stagiérisation en fin d’année ?
Pour finir, ces mêmes agents ont connaissance que des fins de contrats ont été signifiées à certain de leur collègue, alors que prolonger ces contrats auraient permis deux choses :
- écouler les heures qui ne pouvant être provisionnées sur un CET seront perdues,
- faire en sorte que de nouvelles heures supplémentaires ne s’accumulent pas.
Cela semble simple et basique. Rajoutons à cela le risque de surmenage évité.
Monsieur le Président, au-delà de cette campagne qui risque de remporter le même faible succès que la précédente, nous demandons la fin des fins de contrats au nom de besoins inexistants, car ces besoins sont réels.