Vendredi 31 janvier le ministre de la santé et de l’accès aux soins était présent au CHU. Le syndicat CGT a été reçu par son cabinet, avec les autres organisations syndicales représentatives du CHU.
Avant cette audience, le ministre a tenu à nous faire part de son ‘ » plan de travail » pour réactiver l’attractivité:
- La mise en place de ratios soignés/soignants. Sur le fond, cette ancienne revendication de la CGT est une bonne nouvelle. Sur la forme, le dispositif ne verra pas son application concrète avant 2027 (au mieux)
- La formation renforcée afin d’avoir les effectifs nécessaires pour appliquer les futurs ratios
- La possibilité de dépôt de plainte anonyme en cas d’agression
- Cette mesure nécessitera toutefois un changement de loi
- Renforcer la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail
- La CGT porte ce combat depuis de nombreuses années, au même titre celui de l’égalité femmes-hommes, y compris en termes de salaires
Durant l’audience la CGT a évoqué les revendications suivantes :
- Des moyens nécessaires pour financer dignement les hôpitaux : le projet de loi de financement de la sécurité sociale n’évoque toujours pas un budget à la hauteur
- Une réflexion et un travail nécessaires pour que la mise en place des ratios ne pénalise pas les établissements et n’entraine pas de nouvelles fermetures de lits
- Les salaires : toujours pas à la hauteur
- L’injustice du nouveau gel du point d’indice et la baisse de rémunération en cas de maladie
- Les professions et métiers qui n’ont pas été revalorisés après le Ségur : ils font partie des salaires les plus bas de la fonction publique hospitalière et de surcroit ont pourtant très largement contribué au bon fonctionnement H24 du CHU durant le premier confinement
- Les « héros » qui n’obtiennent toujours pas une reconnaissance à la hauteur
- La reconnaissance de la pénibilité et le rétablissement de la catégorie active pour un départ anticipé à la retraite, pour toutes les professions qui l’ont perdue, ainsi que son élargissement
- L’embauche de plus en plus fréquente de contractuels, qui contribue à mettre en difficulté la caisse de retraite des agents hospitaliers et territoriaux (Caisse Nationale de Retraite des Agents des Collectivités Locales). L’augmentation des cotisations des employeurs publics risque de majorer le recours aux agents contractuels..
- L’obligation de formation des cadres en matière de lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail
En parallèle, la délégation CGT lui a remis des documents sur la situation critique des urgences adultes de Lapeyronie, dont le mouvement de grève a débuté ce jour.
En résumé, le ministre a fait de la « com » avec des annonces qui paraissent très éloignées de la réalité quotidienne des hospitaliers, qui ne semblent pas tenir compte de la démographie galopante de notre département, qui ne remettent pas en cause les trop faibles financements accordés aux établissements publics de santé.
Bref du « hors sol », tout comme la valse des ministres précédents.
NB : le syndicat CGT ne se cache pas derrière son petit doigt et rappelle que ce sont les parlementaires qui votent les lois. Certains luttent quotidiennement auprès des hospitaliers, pendant que d’autres croient que les licornes existent dans un monde virtuel…