Toute l’année, les personnels des services de soins médicaux et non médicaux crient leur souffrance face au manque de moyens pour accomplir leurs missions.
L’été, cette souffrance s’accentue grandement. Les épisodes caniculaires, la réduction de personnels pour cause de congés non remplacés, les fermetures de lits, l’engorgement des urgences sont autant de facteurs qui aggravent les conditions de prise en charge des patient.e.s et les conditions de travail des personnels.Seul le gouvernement et sa ministre de la Santé semblent ignorer ces cris d’alarme des personnels en souffrance, et ce n’est pas un spot télévisé qui répondra à cette situation tendue.
Le gouvernement ne peut ignorer ces signaux d’alerte en répondant que tout va bien, car il est le seul garant d’un Service public de santé de qualité, au service de la population. Malgré la journée de solidarité prise à l’ensemble des salarié.e.s, la situation de 2018 reste pratiquement inchangée par rapport à celle de 2003, contrairement aux déclarations de Madame BUZYN.
Pourquoi n’y a-t-il aucune anticipation pour préparer cette situation estivale qui chaque année fait des dégâts, tant sur la population que sur les personnels, comme le dénoncent les témoignages des salarié.e.s de l’hôpital LARIBOISIERE de l’AP-HP, ainsi que bien d’autres salarié.e.s ?
Pour la Fédération Santé et Action Sociale CGT, c’est un choix délibéré, guidé par l’éternelle recherche d’économies dans laquelle les patient.e.s et les personnels n’ont aucun poids. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités, la santé n’est pas une marchandise. La CGT saura rappeler les responsabilités de chacun face aux conséquences de cette inertie gouvernementale. Encore une fois, nous exigeons des moyens humains et financiers immédiats et pérennes, ainsi qu’une réunion de crise en urgence: la continuité du Service public ne connaît pas de vacances.