Dans la nuit de dimanche à lundi, un infirmier hospitalier s’est donné la mort sur son lieu de travail : l’Hôpital Européen Georges Pompidou.
Un nouveau drame frappe la communauté des personnels hospitaliers. Les pensées de chacun vont en priorité vers ce professionnel, ses enfants, sa femme et ses proches. Pensées aussi pour ses collègues et l’ensemble des personnels soignants et non-soignants.
La mise en place par le CHSCT local d’une enquête est en cours de réflexion. Quel que soit le futur résultat de l’enquête dont on annonce la mise en place, un constat s’impose : les professionnel.le.s de santé n’en peuvent plus, ne sont pas entendu.e.s ! Livré.e.s à un management dur et focalisé sur les résultats financiers, soumis.e.s à des contraintes de temps et des charges de travail toujours plus fortes, à des déstructurations à tout va, ces professionnel.le.s sont désemparé.e.s autant par les conséquences sur leurs patients, sur leurs proches ou sur eux-mêmes.
Les grands plans de communication du gouvernement et la mise en place des cellules psychologiques ne peuvent être les seules réponses apportées en terme de politiques de santé. Il est indispensable de réunir des CHSCT extraordinaires dans les établissements et de créer des instances appropriées au niveau national sur un ordre du jour unique dépassant le constat des risques psychosociaux pour lier emplois, conditions de travail et qualité du service public due aux usagers.
Il est indispensable que:
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L’humain doit, de toute urgence, reprendre sa place centrale au sein des établissements de soins, pour les patients comme pour les professionnel.le.s.
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L’éthique soignante doit prévaloir sur toutes les considérations financières.
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Une vraie attention et une vraie reconnaissance doivent enfin intervenir pour ces professionnel.le.s travaillant pour l’intérêt général.