Ces derniers jours, dans un contexte d’épidémie de grippe saisonnière, l’ensemble des hospitaliers ainsi que les médecins déploient leur énergie pour prendre en charge et soigner, avec un grand professionnalisme, tous celles et ceux qui se présentent dans les services d’urgence. Ils effectuent leurs missions au quotidien dans des conditions particulièrement dégradées dues à des plans d’économie et un ONDAM (offre nationale pour les dépenses d’assurance maladie) qui ne répondent pas aux besoins de santé de la population et qui ont pour conséquence une pénurie de personnels hospitaliers, de médecins, de lits et parfois de matériel. Ceci entraîne souvent de l’attente, des situations difficiles et des conditions de travail épuisantes. Comment est-il possible qu’en 2017, les hôpitaux français soient débordés par une épidémie de grippe saisonnière ? C’est le produit d’une politique de réduction du financement de la Sécurité Sociale menée depuis plusieurs années par les gouvernements successifs qui entraîne fermetures de lits, réduction de l’offre de soins sur le territoire, suppressions de personnels, sans cesse dénoncées par la CGT. Qu’a déclaré la ministre de la Santé le 21 décembre ?
« (…) J’ai adressé aujourd’hui un message à l’ensemble des hôpitaux pour qu’ils soient particulièrement vigilants et déclenchent, si nécessaire, leurs plans habituels de mobilisation. Toutes les mesures nécessaires sont prises pour accueillir à l’hôpital les patients ayant besoin d’être hospitalisés ».
Comment le gouvernement peut-il demander toujours plus au personnel hospitalier, avec la politique d’austérité qu’il mène en poursuivant la suppression de lits, sous prétexte de virage ambulatoire, en imposant les Groupements Hospitaliers de Territoire (GHT) pour favoriser la mutualisation et la fusion de services et ainsi permettre la suppression de 22 000 postes ?
- La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale revendique une politique de santé répondant aux besoins des usagers par un financement pérenne des hôpitaux, afin que tous les moyens soient déployés pour permettre aux personnels d’accueillir et de prendre en charge dignement les patient-e-s.
- Cela passe par l’embauche de personnels et l’arrêt de toutes les fermetures de lits, de services et des instituts ou écoles de formation des professionnels.
Dans les suites de l’action du 8 novembre 2016 avec l’intersyndicale CGT/FO/SUD Santé et Action Sociale, les fédérations appellent à une journée de grève et de manifestation le 7 mars à Paris et en territoire dans le but d’interpeller les salarié-e-s, les usagers, les élu-e-s et la population à défendre une autre politique de santé et de protection sociale.