Les brèves de printemps du CHU Mai/juin 2016

Le candidat l’avait dit : le changement c’est pour maintenant : CICE, loi Macron, loi Rebsamen, projet de loi travail. Effectivement, le cap est suivi: la part belle pour les gros employeurs continue. Le projet de loi El Khomri est dans la
droite ligne (si l’on peut dire) du reste, et même si les premiers à en faire les frais seront les salariés du secteur privé, les répercussions arriveront très vite dans les services publics, donc au CHU, au nom de l’équité, bien entendu…
Un rapport de la cour des comptes (que le gouvernement hésite à faire connaitre en ce moment) affirme d’ailleurs que les fonctionnaires sont très loin de faire 35 heures (plutôt 32 heures) et bénéficient de 15 jours de congés de plus que les salariés du privé ! Le rapporteur n’a pas du prendre en compte le temps de travail supplémentaire accumulé par les agents du CHU de Montpellier et qui représentait environ 350 ETP.
La solution est toute trouvée : rallonger la durée quotidienne du travail, fin des 35 heures (au même tarif), plus de prise en compte du temps excédentaire et les heures supplémentaires disparaîtront: fin de la
« dette sociale » !
Le processus est en marche sur le CHU de Montpellier, aidé, voire suggéré par certaines organisations que l’on peut difficilement qualifier de syndicales.
Ce qui est important pour vous ne l’est pas forcément pour eux…
Ils cautionnent le non respect de la réglementation du temps de travail: 3 dimanches sur 4 travaillés au lieu de
1 sur 2, temps d’habillage et de déshabillage non comptabilisé, temps de relève non pris en compte, non respect des 44 heures max/7jours..) mais cela ne leurs suffit pas : ils osent accompagner une note qui favoriserait la disparition du temps excédentaire à la quinzaine.
D’autres réformes se mettent en place et pas des moindres : le PPCR (parcours professionnel carrière et rémunération) dont nous retiendrons la grande« évolution » qu’est pour certains la fin de l’avancement
à la durée minimale ; les GHT (groupements hospitaliers e territoire) qui donneront
tout pouvoir à l’établissement support, y compris en terme de ressources humaines (mobilité du personnels…).

Alors, quand certains disent que notre syndicat défie le pouvoir sans aucune légitimité, je réponds
que notre syndicat est tout à fait à sa place : la défense des salariés. Avant d’inventer des lois à la solde des plus puissants, faisons respecter celles qui existent pour ceux qui sont la richesse de ce pays : VOUS.
Françoise Gaillard, secrétaire générale du syndicat CGT.

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