Après les alertes F3SCT et un signalement pour danger grave imminent relatifs à la situation critique des urgences de Lapeyronie, une délégation des personnels médicaux et paramédicaux accompagnée des organisations syndicales CGT et FO du CHU de Montpellier a rencontré ce jour la direction du CHU.
Si le constat a été partagé par l’ensemble des présents dont la direction générale, tant sur les aspects d’augmentation de l’activité (+ 5500 passages en 2024 vs 2023) que sur les dysfonctionnements internes ou externes à l’établissement (régulation du centre 15, négociations chronophages pour muter des patients dans les secteurs du CHU, refus d’admission de patients dans le secteur privé, …), les mesures annoncées, même si elles dénotent une réelle prise de conscience, ne rassurent ni les personnels, ni nos organisations syndicales.
Pourquoi ? Car la majorité d’entre elles risquent de n’être effectives qu’à moyens termes (création de lits post-urgence, amélioration de la visibilité des lits disponibles, mise en place d’outils spécifiques) et que la demande d’augmentation des effectifs n’a pas été validée de façon pérenne alors que l’ensemble des indicateurs démontrent une augmentation de l’activité en plateau. Par ailleurs, les organisations syndicales et les personnels ont rappelé à la direction que les motifs des alertes des années précédentes étaient quasi identiques à celles formulées en ce début d’année.
A ce stade, la résilience des personnels des urgences de Lapeyronie est sévèrement entamée. Ils et elles ne supporteront pas une nouvelle déferlante sans une réelle avancée visible sur le terrain.
Les syndicats CGT et FO ont sollicité une rencontre en urgence auprès de la direction afin d’aborder la problématique de l’augmentation des effectifs et du parcours sécurisé des patients.
Une instance F3SCT est d’ores et déjà programmée le mardi 21 janvier à 9h où seront présentées officiellement les « mesures » annoncées ce matin. Une délégation d’agents devrait également y être présente.
Dans l’attente, les personnels sont invités à rédiger des fiches d’évènements indésirables pour identifier les potentiels dysfonctionnements.