Le 8 mars dernier, le syndicat CGT a rencontré le Directeur Général-adjoint et la Directrice des Ressources Humaines du CHU de Montpellier dans le cadre de la journée de lutte pour les droits des femmes.Vous trouverez ci-dessous un résumé de cet échange au cours duquel le syndicat CGT a exprimé plusieurs revendications des personnels.
- Le syndicat CGT sollicite un dispositif d’écoute, d’accompagnement et de protection pour les femmes victimes de VVS (Violences Sexistes et Sexuelles) : protection fonctionnelle, accès à un hébergement d’urgence, possibilité d’absence exceptionnelle sans jour de carence ni d’impact sur la prime de service, mobilité interne facilitée si l’agent victime le souhaite.
La direction fait le point sur le projet de maison des femmes. Cette structure est dédiée exclusivement aux soins et ne dispose pas d’hébergement. La direction évoque la possibilité de recourir exceptionnellement à La Pasquières en solution d’hébergement d’urgence. Nous déplorons l’absence d’engagements concernant la demande d’autorisation d’absence exceptionnelle.
- Notre organisation syndicale propose que des salles « d’allaitement » soient déployées sur chaque site, afin que les salariées du CHU qui allaitent puissent tirer et conserver au froid leur lait, dans un espace propre et au calme.
Notre proposition a fortement intéressé la direction. Cette démarche s’inscrirait pleinement dans le projet social et constituerait un plus en termes d’attractivité et de fidélisation. Rappelons s’il le faut que l’allaitement est un droit : l’article 46 de la loi n° 2019-828 du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique prévoit que « Pendant une année à compter du jour de la naissance, un fonctionnaire allaitant son enfant peut bénéficier d’un aménagement horaire d’une heure maximum par jour, sous réserve des nécessités du service, et selon des modalités définies par décret en Conseil d’État.») La CGT sollicitera régulièrement la direction pour que ce dispositif se concrétise rapidement.
- Crèche CHU : au fil des commissions, il apparait qu’il manque au moins 200 places. Nous proposons que les AP qui le souhaitent, puissent être formées comme assistantes-maternelles, avec un salaire attractif, afin de pallier le manque de places en crèche observées sur les communes proches du CHU où résident un grand nombre de salarié.e.s du CHU.
La direction valide le constat, mais n’est pas en capacité de formuler des propositions par rapport à cette revendication qui génère beaucoup de stress et d’inquiétude chez les parents salarié.es concernés : #J’CHU déçu que mon enfant n’ait pas de place ou de garde…
- Temps partiel : nous demandons que des aménagements puissent être mis en place pour grouper les jours de travail sans étalement sur les 5 jours, sauf demande particulière de l’agent.
La direction nous répond que cette demande sera étudiée au cas par cas en fonction des impératifs de service.
- Nous soulevons la problématique du stationnement et sollicitons des places de parking pour le personnel d’astreinte, au plus près du lieu de travail, afin de garantir leur sécurité des salariées lors des vacations nocturnes.
La direction répond favorablement à notre demande. A la demande de la CGT, des places de parkings réservées pour les personnels d’astreinte du bloc Lapeyronie ont déjà été validées en CSE. Il en sera donc de même pour les personnels d’astreinte au SUB.
- Congés menstruels/Télétravail/Congés sans carence. Comme dans de nombreuses villes, départements ou régions qui l’expérimentent, nous souhaitons que les salariées concernées bénéficient (sous réserve d’un certificat médical) du télétravail (si le poste le permet) ou s’il s’avère impossible de 2 jours consécutifs sans carence.
La direction invoque l’absence de réglementation et la chambre régionale des comptes, même si de très nombreuses collectivités locales expérimentent ce dispositif. Il serait de bon ton que la chambre régionale des comptes se penche sur la politique de gestion du temps de travail du CHU qui n’est ni conforme, ni respectueuse du droit et des agents.
Les demandes de télétravail seront étudiées au cas par cas.