TELETRAVAIL, AUTONOMIE ET CONFIANCE ??? OU DISCRIMINATION ?

Au sein du CHU de Montpellier, notamment depuis la période Covid, de nombreux agents de différents corps de métiers bénéficient du télétravail (TTV) dans le cadre d’une Charte élaborée pour encadrer les conditions de mise en place et d’exercice du TTV pour tous les agents (dont les tâches sont compatibles) qui le souhaitent ou en bénéficient déjà.

Tous les agents qui exercent une partie de leur activité en télétravail s’accordent à dire que le télétravail permet une meilleure concentration et une plus grande efficacité dans les tâches effectuées, qu’il diminue la fatigue des trajets et les frais.

Pour rappel, la Charte télétravail mentionne :

 

« Cette Charte s’applique à l‘ensemble des agents du CHU de Montpellier quel que soit leurs statuts »… « Le TTV est une forme d’organisation de travail à distance (…) qui repose sur l’autonomie du collaborateur et sur la confiance mutuelle entre l’encadrant et l’agent »… « La mise en œuvre du TTV s’inscrit dans le cadre de la politique de qualité de vie au travail »… et « dans les principes d’égalité de traitement et de non-discrimination »…

Cependant, depuis plusieurs mois, nous assistons à une dérive des conditions d’exercice du télétravail pour le personnel administratif (BE, secrétariats médicaux…) :

–          Refus réitérés des jours de télétravail sous couvert des « nécessités de services » : par exemple certains agents ayant un accord de télétravail de 1 jour par semaine + forfait de 2 jours par mois, se voient « accorder » au mieux 1 jour par mois alors que l’effectif est complet, mais sous couvert d’un « risque » d’absence, et alors même qu’il n’y a parfois pas suffisamment de postes de travail pour tous les agents présents !

–          Conditions excessives pour obtenir le jour de télétravail, notamment l’obligation d’avoir 3 jours de présentiel : la charte mentionne « Les agents doivent être présents sur site 2 jours par semaine, qu’elle que soit l’organisation de la semaine, comme le prévoir le décret ».

–          Demande de justification détaillée des tâches effectuées dans la journée de télétravail : nombre de dossier, nombre d’appels, nombre et durée des courriers, etc…… La Charte précise « l’agent… est rattaché à son encadrant direct auquel il rendra compte régulièrement de son activité »… « Un agent en TTV est soumis aux mêmes droits et obligations qu’un agent sur site »… « Le TTV s’inscrit dans une relation managériale basée sur la confiance mutuelle, la capacité du télétravailleur à exercer ses fonctions de façon autonome, mais aussi sur le contrôle des résultats au regard des objectifs à atteindre. » « Le cadre vérifie régulièrement l’atteinte des objectifs… ».

La charte dit confiance, autonomie, vérification et contrôle REGULIERS des résultats et objectifs.

Que sont devenues l’AUTONOMIE et la CONFIANCE ?

·        A quel moment la régularité du suivi sur site est-elle devenue journalière en télétravail ?

·        Les agents en télétravail travaillent-ils moins que sur site ?

·        Sont-ils devenus moins performants ?

·        Ne sont-ils plus autonomes et responsables ?

·        Ne sont-ils plus dignes de confiance juste parce qu’ils sont en télétravail ?

·        Un agent sur site est-il obligé de justifier chaque jour des tâches effectuées ?

·        Qu’est devenue l’égalité de traitement des agents ? Demande-t-on aux autres corps de métier en télétravail de justifier les tâches accomplies chaque jour ?

La réponse est NON !

–          Différence de traitement selon le pôle : aujourd’hui, la charte sur le Télétravail ne suffit plus à « encadrer » les administratifs, les pôles ont la possibilité de mettre en place et d’imposer aux agents leur propre charte et donc leurs propres règles.

 

VOUS VOUS DEMANDEZ : « MAIS JUSQU’OU IRONT-ILS 

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