Lors des vœux de la direction, il avait été annoncé en grande pompe, la mise en place d’une prime de « cooptation » qui serait attribuée aux personnels du CHU qui recruteraient des IDE. La direction nous a détaillé ce matin les contours d’un dispositif qui agite déjà la communauté hospitalière.

Ainsi, face au manque de professionnels infirmiers, prioritairement des IDE, la direction va utiliser le « dispositif réglementaire » de la prime d’engagement collectif comme suit :

• Tous les personnels contractuels et titulaires, sauf les cadres, y seront éligibles
• Le filleul ne devra pas avoir encore candidaté au CHU
• Le versement de la prime interviendra au 5^ième mois post recrutement, après période d’essais
• Une prime de 600 € brut sera attribuée au « parrain » et plafonnée à 1800 €/an

Ce dispositif sera présenté aux instances du 14 février pour une mise en place au 1^er mars.

Depuis l’annonce de cette prime de la honte, les personnels que nous rencontrons se disent scandalisés.

Comment a-t-on pu en arriver là ? Pourquoi détourner un dispositif qui est initialement dédié aux projets de service visant l’amélioration des conditions de travail et de prise en charge des patients ?

Comment réagiront les collègues qui monteront un projet qui sera refusé car pas assez fouillé ?

Pourquoi ne pas attribuer l’IFTS aux AMA au moment où le CHU n’est plus attractif ?

Comme la CGT l’a indiqué à la direction, tous les personnels du CHU attendent :

• Des revalorisations salariales pérennes

• De meilleures conditions de travail en adéquation avec leurs valeurs professionnelles

• Des plannings respectueux de la réglementation

• Le rétablissement des droits acquis, notamment les 4 jours de sujétion (2+2)

• Une meilleure articulation vie privée/vie professionnelle

• Le respect des temps partiels, y compris et surtout de droit

• Des places suffisantes en crèche

• Des places de parkings réservées et sécurisées

• Des vacances d’été calées sur les vacances scolaires

• Une meilleure « collaboration » entre les équipes paramédicales, administratives et médicales

• Le développement d’un sentiment d’appartenance à l’institution (perdu depuis une décennie)

Attirer les professionnels est une chose, les fidéliser en est une autre. Il n’est pas nécessaire de consulter un cabinet de communication pour trouver des idées, la CGT en regorge…