Un mouvement de grève est actuellement conduit par les personnels des raffineries. Dans un contexte économique marqué par une forte inflation, ces travailleurs réclament des augmentations de salaire à l’un des premiers groupes du CAC 40 qui a engrangé un bénéfice record de 10 milliards d’€ rien qu’au premier trimestre 2022, soit le double de 2021^[1] !

Ce mouvement social entraîne des difficultés d’approvisionnement en carburant non seulement pour les véhicules de service du CHU mais aussi pour l’ensemble des personnels hospitaliers.

Hier soir, si la préfecture reconnaît enfin la situation de pénurie qu’elle rejetait ces derniers jours, elle semble totalement ignorait le fonctionnement d’un CHU. En effet, le préfet a accordé une file réservée dans les stations-services uniquement aux véhicules d’urgence, médecins et… infirmiers ?!

A l’image du Ségur de la Santé, le premier représentant de l’état du département semble ignorer qu’un hôpital est constitué de personnels médicaux ( que sont aussi  les dentistes et les sages-femmes) ,  soignants, ouvriers, techniques, administratifs, médico-techniques… pourtant essentiels au fonctionnement de notre CHU.

Le préfet de l’Hérault doit rapidement prendre des mesures pour élargir l’accès aux carburants à tous les personnels hospitaliers sans quoi il devra assumer la dégradation du fonctionnement du CHU et les défauts de prises en charge qui pourraient survenir.

L’absence d’anticipation du gouvernement y compris en termes de stocks stratégiques de carburant nous rappelle tristement la crise sanitaire… La CGT rappelle au gouvernement de mettre davantage la pression sur les entreprises réalisant des superprofits plutôt que sur des grévistes faisant seulement valoir leur droit de grève et le légitime besoin d’obtenir des augmentations salariales dans un contexte d’inflation galopante.

^[1] https://reporterre.net/En-6-mois-TotalEnergies-a-engrange-plus-de-10-milliards-d-euros-de-benefices