SITUATION EPIDEMIQUE EN REGION ET DANS L’HERAULT
En région, au 11 août on dénombrait :
- 1000 hospitalisations en cours dont 262 en réanimation et soins critiques
- 3426 cas/jour
Dans l’Hérault :
- 245 hospitalisations dont plus de 70 en réanimation
- 1024 décès depuis 2020
Modélisation de l’ARS
Pas de plateau épidémique pour l’instant. Le pic épidémique serait attendu le 6 septembre. En cas d’évolution « favorable », on attendrait près de 866 patients en réanimation en Occitanie.
Situation au CHU
- Médecine : 29 patients
- Filière COVID : Réanimation : 19, SI : 6. URG : 3
- Filière hors COVID : Médecine : 8, soins critiques : 8. HAD : 15 soit 90 patients au total
- Evacuation sanitaire de patients (EVASAN)
- 3 patients du CHU ont été évacués sur le CHU de Lille
- Tensions ++++ sur les lits de médecine COVID et non COVID
- Réouverture de 6 lits d’onco-hémato ; 4 lits en MIMMO en chambres doubles
- Le 16 août, 8 lits COVID gériatrie ouvriront à Balmès (fermeture de 6 lits MISAG)
- Soins critiques
- 9 août : ouverture de 4 lits SI au -1 Lapeyronie (7 lits SI)
- 11 août : ré-ouverture de 2 lits au DAR B. + 2 lits au 16 août
Etablissements hors CHU
- 10 lits de réanimation ouvriront la semaine prochaine au Millénaire et à la clinique du Parc
- Les autres établissements du département prennent en charge des patients COVID
Appel à volontariat
De nombreux agents se sont portés volontaires pour participer à la prise en charge des patients dans le cadre du dispositif du CHU, y compris au niveau des étudiants de l’IFMS. L’HAD est renforcé par les IDE libérales.
Au moment où un appel national est lancé pour des renforts dans les DOM TOM, c’est notre région qui serait plus en situation de demander de l’aide au niveau national…
OBLIGATION VACCINALE
- 68 % des personnels non médicaux du CHU sont vaccinés (chiffre en évolution)
- Le 10 août dernier, l’administration a adressé un courrier aux agents dont elle ne disposait pas d’information sur leur statut vaccinal, les invitant à se manifester.
- Un CHSCT spécifique sur l’obligation vaccinale est prévu en septembre.
RAPPEL OBLIGATION VACCINALE
Au 15 septembre, les personnels devront présenter un schéma vaccinal complet. Ceux qui n’auront effectué qu’une première injection, bénéficieront d’un délai supplémentaire allant jusqu’au 15 octobre pour effectuer la seconde injection. A défaut, les agents non vaccinés seront évincés. Ils pourront poser des RTT ou des CA, puis seront positionnés sans solde.
La CGT a informé la direction des nombreux appels que nous recevons depuis plusieurs semaines.
Si certains agents sont opposés au principe de la vaccination, nombreux sont ceux qui manifestent des inquiétudes sur le vaccin à ARN messager et préféreraient attendre la sortie du vaccin Sanofi (ce laboratoire a déclaré que leur vaccin ne serait pas disponible avant décembre).
Compte tenu des échéances et du nombre conséquent d’agents non vaccinés, nous avons interpellé la direction sur la stratégie qui serait mise en place à partir du 15 septembre si l’établissement faisaient face à un important absentéisme dû aux agents réfractaires à la vaccination. La direction ne s’est pas penchée sur cette éventualité malgré les 32% d’agents non vaccinés à ce jour.
A notre demande, un point sur l’absentéisme nous sera présenté la semaine prochaine. 187 recrutements ont été effectués en juillet.
Contre-indication à la vaccination
Les agents pourront transmettre le certificat médical de contre-indication au médecin du travail qui en informera l’employeur.
En CHSCT, la CGT a rappelé à la direction que l’employeur avait obligation d’assurer la sécurité de ces personnels. Ainsi, les agents « bénéficiant » d’une contre-indication vaccinale devront être éventuellement réaffectés sur un poste moins exposé : « le médecin du travail détermine les aménagements du poste et les mesures de prévention complémentaires le cas échéant. »
Ces éléments sont repris dans la circulaire du 9 août 2021 portant sur les mesures issues de la loi relative à la gestion de la crise sanitaire applicables aux agents publics de l’Etat.
Effets secondaires liées à la vaccination : ASA et maladie professionnelle
La CGT a renouvelé la demande d’ASA pour les agents présentant des effets indésirables après la vaccination et contraints de poser un congé maladie (demande CGT CHSCT mars 2021) : cette disposition est encouragée dans l’article 4 de la circulaire du 9 août, concernant les mesures facilitant la vaccination.
Nous continuons de réclamer ces ASA pour que nos collègues ne soient pas pénalisés financièrement et que l’absence de ce dispositif ne soit pas un frein à la vaccination…
Concernant les éventuelles séquelles post-vaccination qui pourraient frapper les hospitaliers, la fédération CGT Santé réclame toujours au gouvernement la prise en charge au titre de la maladie imputable au service (CSFPH + Ministère).
Prime d’insalubrité
A défaut d’une nouvelle prime COVID, la CGT a demandé en CHSCT l’octroi de la prime d’insalubrité* maximale, compte tenu de l’obligation vaccinale qui démontre que les hospitaliers évoluent bien dans un environnement dégradé. Le montant de cette prime s’élèverait à 40 €/mois. Un courrier CTE et une lettre au Directeur Général ont étayé cette demande légitime. * Décret n°67-624 du 23 juillet 1967 fixant les modalités d’attribution et les taux des indemnités pour travaux dangereux, insalubres, incommodes ou salissants.
PASS SANITAIRE AU CHU : MODALITES DE SA MISE EN PLACE
Les contrôles sont effectifs depuis lundi dernier avec 9 agents répartis sur les sites 1 et 2. Un agent sera présent sur le CSD à sa réouverture à partir du 25/08. Compte tenu des multiples entrées sur nos sites, à ce stade, il apparait quasi impossible de contrôler l’intégralité des points d’accès.
Nous avons informé la direction que certains agents avaient dû présenter leur pass sanitaire au contrôle d’accès alors que leur carte professionnelle suffisait…
Certains encadrements demandent aux agents de contrôler les pass sanitaires.
- Cette situation est intolérable pour les agents et pour notre organisation car les personnels administratifs ou de soins n’ont pas à effectuer des contrôles.
La CGT est opposée au pass sanitaire en particulier sur la restriction d’accès aux soins pour les patients. Les hospitaliers dénoncent une mesure qui va à l’encontre de leur éthique, de leur déontologie, qui s’avère chronophage et source de conflit avec les usagers comme si la quatrième vague ne suffisait pas !
PERSONNELS HOSPITALIERS CAS CONTACTS
La CGT a interpellé la direction sur les conditions d’écartement des personnels cas contacts.
Le département d’hygiène effectue une évaluation du risque au regard de certains critères et du statut vaccinal.
ORGANISATION DE L’ACCUEIL DES PATIENTS COVID +
La CGT a relaté un épisode survenu le weekend dernier qui questionne sur le respect des protocoles d’hygiène anti-covid par les prestataires extérieurs qui questionne dans le contexte sanitaire tendu.
Dimanche 8 août, en l’absence de service post-op pouvant l’accueillir, un patient Covid+ a été transféré des urgences Lapeyronie au bloc St Eloi (pas de salle dédiée COVID). Les agents du CHU ont observé les carences en terme de matériel de protection et d’application des protocoles d’hygiène de l’équipage du secteur privé.
Si l’entretien du brancard a été effectué en 3OP, quid du véhicule ? Les chauffeurs étaient attendus pour une autre course…