Qu’il est loin le temps où les masques étaient inutiles, où le gel manquait, où les soignants étaient obligés, par la loi, d’aller travailler sans avoir tous les moyens de protection…
La loi relative à la gestion de la crise sanitaire impose l’obligation vaccinale et le pass sanitaire pour les salarié.e.s du secteur de la santé et de l’action sociale. Son application va conduire à des régressions sociales inédites et inacceptables :
- Possibilité de discriminer à l’embauche ou de suspendre le contrat de travail des salarié·e·s non vaccinés
- Difficulté d’accéder aux soins pour les patients n’ayant pas de pass sanitaire
- Fuite des personnels dans un contexte déjà à flux tendu
Le pass sanitaire met à mal l’égalité d’accès aux soins pour l’ensemble de la population.
C’est contraire à l’éthique des personnels de santé car il instaure un contrôle et une surveillance généralisés sur la population.
En déplaçant la responsabilité sur les personnels, le gouvernement veut se dédouaner de ses responsabilités et de ses manquements après une communication déplorable.
Pourtant les agents hospitaliers ont œuvré sans limite pour faire face à cette pandémie, certains au péril de leur vie. Depuis un an et demi, ils ont montré tout leur professionnalisme et leur esprit de responsabilité. En retour, le gouvernement stigmatise, culpabilise et divise.
Pour la CGT, la vaccination doit se développer car elle a largement fait ses preuves à travers notre histoire. C’est une priorité de santé publique en cette période de pandémie.
Les brevets privés doivent basculer dans le domaine public car ils réduisent la production massive de vaccins (mais assurent des milliards aux laboratoires privés) et l’accès aux soins de la quasi-totalité de la population mondiales. Selon l’OMS, seulement 15 % de la population mondiale est vaccinée… Le virus s’arrêtera-t-il à l’entrée des pays qui ne peuvent obtenir des vaccins ?
La vaccination doit se mener dans une démarche de « convaincre plutôt que de contraindre », en opposition aux mesures la rendant obligatoire sous peine de sanctions.
POUR BIEN TRAVAILLER ET FAIRE FACE À LA PANDÉMIE,
NOUS EXIGEONS :
- Des embauches statutaires et qualifiées en masse (100 000 dans le sanitaire, 200 000 dans les EHPAD, 100 000 dans le médico-social),
- Des ouvertures de lits de réanimation partout sur le territoire,
- Un plan d’attractivité de la Santé qui passe par une augmentation significative des salaires, un management bienveillant.
- Tous les employeurs « publics » et « privés » doivent respecter leurs obligations en matière de santé et de sécurité concernant leurs salarié.e.s. Les services de santé au travail sont là pour ça !
Le 3 mars 2021, dans le cadre de la campagne de vaccination des hospitaliers, le syndicat CGT interpellait le président du CHSCT pour réclamer la mise en place d’ASA pour les personnels ayant été contraints de poser un congé maladie suite aux effets secondaires de la vaccination. Nous avions rappelé que cette situation serait un frein indéniable à la campagne vaccination.
La fédération CGT Santé & Action Sociale ainsi que d’autres organisations syndicales interpellent inlassablement le gouvernement pour obtenir la prise en charge au titre de la maladie imputable au service pour tous les agents contaminés au COVID présentant ou non des séquelles ainsi que pour ceux qui présenteraient de potentiels effets secondaires du vaccin.
Le gouvernement aurait pu éviter d’en arriver à des mesures extrêmes par une communication basée sur la confiance et la transparence…