Alors que les hospitaliers travaillent encore plus dur depuis un an et l’épidémie de Covid 19 pour soigner toutes les pathologies, malgré la gestion catastrophique du Ministère (masques détruits, pas de tests, déprogrammation, manque de lits et dégradation encore plus marquée des conditions de travail)…, Olivier Véran a récemment communiqué sur les augmentations de salaire, lors d’un comité de suivi du Ségur auquel la CGT était pour une fois invitée.
Tous les médias ont affiché les graphismes et les chiffres annoncés par le Ministère. Que peut-on en comprendre, au-delà de la propagande ?
Les revalorisations, demandées de longue date par la CGT pour toutes les filières, sont toujours bonnes à prendre, mais les gouvernements successifs refusent l’augmentation du point indiciaire gelé depuis 12 ans, qui permettrait la progression des salaires pour toutes et tous.
Après la mise en œuvre du « Ségur », le gouvernement n’a eu de cesse de communiquer et de chercher à calmer la colère des personnels exclus des revalorisations salariales. Par la mobilisation « des exclus », depuis 6 mois, nous avons obtenu que les collègues des structures rattachés à un établissement de santé en bénéficient à partir du mois de juin. Le gouvernement refuse encore les 183 € à toute une partie des collègues des établissements autonomes.
Pour tous les grades exclus des revalorisations (techniques, administratifs, médico-sociaux), ou pour les grades peu revalorisés, l’amertume et la déception sont immenses une fois de plus.
Ce gouvernement, qui reste sourd aux légitimes revendications de l’ensemble des professionnels de notre champ, attise une colère qui ne manquera pas de s’exprimer. Rien non plus sur les effectifs et la réouverture de lits, si ce n’est la création de lits éphémères…
Concernant les grilles indiciaires des personnels soignants qui seront applicables au 1er octobre, les documents non finalisés qui nous ont été transmis laissent présager un PPCR 2, c’est à dire des revalorisations effectives mais assorties d’allongements de carrières significatifs.
Si ces grilles restent en l’état, ces échelons de fin de carrière fort attrayant sur le papier s’avéreront malheureusement inatteignables pour la majorité des agents concernés.
A suivre…