Maladie professionnelle : Les nombreux agents qui ont été contaminés (PCR +) rencontrent des difficultés dans leur démarche de reconnaissance de malade professionnelle, leur médecin traitant refusant de rédiger un certificat démontrant leur contamination dans le cadre professionnel.
Ce jour, la direction nous précise qu’elle a pris l’initiative de se rapprocher de ces praticiens afin de leur expliquer les motivations de cette démarche. Malgré le décret qui limite la reconnaissance en maladie professionnelle au séjour en soins critique sous oxygénothérapie ou au décès, nous rappelons que tous les agents contaminés avérés doivent effectuer cette demande de reconnaissance de maladie professionnelle.
Depuis la première vagues, la fédération CGT Santé & Action Sociale exerce une pression sans faille sur le ministère de la santé et les tutelles afin que l’ensemble des personnels hospitaliers contaminés au COVID, puissent bénéficier de cette reconnaissance et éviter d’être pénalisés par l’application du jour de carence et des retenues sur la prime de service.
Par ailleurs en cas d’éventuelles séquelles, cette reconnaissance devra prendre en compte les aspects médicaux, administratifs et financiers !
Rappel du nombre de personnels dépistés COVID
- 494 personnes identifiées depuis le 2 mars 2020 : 365 non médicaux et 129 médicaux.
- 27 sur la semaine du 23 au 29 novembre.
- Ces données ne totalisent que les agents dépistés au sein des labos du CHU.
Point de situation au CHU
On observe une réduction du nombre d’hospitalisation malgré un turnover assez soutenu, ainsi qu’une inflexion de la courbe en soins critiques.
Les secteurs de médecines conventionnelles reprennent une activité normale. Ce sera plus long pour les secteurs critiques où des patients sont hospitalisés quelques fois depuis plusieurs semaines.
Dans notre département comme au niveau de la région Occitanie, c’est la population âgée qui est la plus touchée avec une durée de séjour très élevée.
Au 3 décembre, on dénombre au CHU 109 patients hospitalisés dont :
- 49 en médecine,
- 34 en soins critiques
- 25 en HAD
Clusters
- Bellevue : le cluster est totalement circonscrit. Les admissions et les visites des familles ont repris (sur RDV). Les recommandations ARS n’avaient pas prévu de « sectoriser » les EHPAD. Malgré ce, l’institution a réussi à « limiter » ce cluster en sectorisant des unités.
- Balmès : la situation observée à l’unité comportemento-cognitive de Balmès (UCC) a été plus compliquée pour isoler géographiquement les patients compte tenu de leur profil.
- Soins continus neurochirurgie : une réflexion est en cours afin de rénover cette unité. Alors que ce projet devait débuter courant 2023, la direction va accélérer cette démarche dans les semaines à venir.
Organisation des filières
La désescalade de nos organisations doit être très graduelle, dans le secteur public comme dans le secteur privé.
Ce point est très important afin que le CHU ne devienne pas l’établissement « référent COVID » au sein de la métropole et du département…
Il semblerait que nous revenions progressivement à un niveau 3 du Plan Blanc même si le niveau de mobilisation reste assez important. Les déprogrammations ne seront pas massives mais ciblées.
Les ressources paramédicales repartent progressivement vers leurs unités d’origine. La situation est plus compliquée pour les soins critiques compte tenu de l’activité spécifique COVID qui perdure. Les réanimations « éphémères » vont libérer les personnels vers leurs unités d’origine.
L’objectif début janvier est de reprendre une activité aux alentours de 70 % comme en mai dernier après la première vague. Plusieurs spécialités ont été impactées par cette seconde vague.
La désescalade de l’activité COVID sera donc progressive compte tenu aussi de nos capacités de réanimation qui ne sont pas pleines et entières.
Point sur les congés des agents en renfort et des étudiants en promotion professionnelle
Les étudiants vont quitter les secteurs dans les délais qui avaient été prévus initialement.
La CGT a interpellé la direction sur la problématique des congés de fin d’année pour les étudiants en promotion professionnelle ainsi que pour les effectifs paramédicaux affectés en renfort sur le dispositif COVID.
- La direction nous a répondu que pour les agents en renfort sur le dispositif COVID, leurs congés planifiés seraient maintenus. La direction des soins s’est engagée à intervenir en cas de difficultés.
- Concernant les étudiants en promotion professionnelle, les engagements pris lors de la récente réunion à laquelle participait la CGT seront tenus, soit 15 jours à partir du 20 décembre.
Subsiste une inconnue pour les étudiants en promotion professionnelle de l’IFSI, la CGT va donc se rapprocher de la direction.
EPI
Pas de tension en général sauf au niveau des approvisionnements sur :
- Les gants nitriles (pas de visibilité sur les livraisons) : respecter les préconisations sur le bon usage de ce matériel.
- Casaques de bloc renforcées : difficulté pour récupérer les livraisons qui se font au compte-goutte.
- Masques FFP2 : suite aux remontées pour non-conformité, les modèles défectueux ont été mis à l’écart. Pour rappel, les produits ont été triés en fonction de la morphologie de l’utilisateur.
- Médicaments : situation toujours tendue pour les Curare (réanimation). Le CHU vient de bénéficier d’un stock d’état.
- Surblouses textiles réutilisables : diminution des tensions car la direction a augmenté la dotation et a effectué des rappels à l’ordre et des contrôles: ne pas jeter ce matériel, ne pas les stocker dans les unités.
Campagne de vaccination COVID
Pour l’instant, un seul vaccin est retenu, celui du laboratoire Pfizer BioNtech qui sera stocké à la pharmacie du CHU (-80°) pour les structures qui dépendent du GHT.
- Une fois le vaccin décongelé (entre 2° et 8°), il devra être utilisé dans les 5 jours.
- Les médecins effectueront la vaccination après contrôle sérologique.
- Les vaccinations seront effectuées en priorité auprès des :
- Patients des USLD et professionnels les plus vulnérables
- Vaccination des patients par les médecins de l’USLD (pole gérontologie)
- Vaccination des professionnels par la médecine du travail
- Professionnels de santé de + 50 ans ou présentant un facteur de risque de forme grave
- Vaccination par la médecine du travail (+/- renforts en fonction des besoins)
- Patients des USLD et professionnels les plus vulnérables
- Protocole de vaccination : 2 injections du vaccin Pfizer.
Pas d’information pour l’instant sur les autres vaccins des laboratoires concurrents (attente autour des autorisations de mise sur le marché).
Tests salivaires EASYCOV
La CGT se questionnait autour du développement restreint des tests salivaires (Easycov) qui ont fait l’objet d’essais cliniques au sein de notre établissement et à l’APHP. La Haute Autorité de Santé (HAS) s’est prononcée favorablement samedi dernier en faveur de ces test, mais uniquement pour les personnes symptomatiques pour qui le test PCR serait « difficile ou impossible« . A ce jour, ces tests sont utilisés en Belgique et en Italie.
A suivre…