Des centaines de milliers d’emplois pour nous sauver !
La population est de plus en plus inquiète du manque de personnels dans les hôpitaux et le médico-social, aggravé par des démissions de personnels, toutes catégories confondues dans un cercle vicieux qu’il est urgent de casser. Sans signal fort, la deuxième vague de crise COVID 19 risque de faire s’écrouler notre système de santé et d’action sociale. En 2019, ce sont plus de 3400 lits d’hospitalisation complète qui ont fermé pour seulement 1500 places d’hospitalisation partielle ouvertes. Et, malgré le Ségur de la santé, les fermetures continuent en 2020 : Juvisy, Besançon…
L’accès aux soins est de plus en plus difficile, avec des retards préjudiciables »
Depuis des années, les professionnels du secteur médico-social, du social et du handicap doivent faire face à une prise en charge de plus en plus difficile : trouble du comportement, population vieillissante etc. Trop souvent oublié·e·s et invisibles, elles et ils doivent être considéré·e·s et reconnu·e·s au même titre que tous les acteurs du soin et obtenir de suite les augmentions salariales comme les autres ! Quant à l’hôpital et les établissements du public, ils croulent sous une activité qui devient exponentielle depuis la pandémie du COVID 19 sans avoir les moyens nécessaires humains et en matériel pour faire face.
Les protocoles d’accords sur « Carrières et Rémunérations » et le Ségur de la Santé (signés par les Fédérations CFDT, FO et UNSA pour les personnels non médicaux ), ne sont pas satisfaisants du tout, voir inadaptés aux demandes et revendications des personnels. Les récentes décisions du gouvernement et du patronat dans ce secteur montrent qu’ils sont toujours hostiles aux exigences des professionnels des établissements de Santé du sanitaire, du médico-social et du social, associatif, du public et du privé et qu’ils n’ont pas la réelle volonté d’améliorer notre
système de santé, de protection sociale dans l’intérêt des salarié·e·s et selon les besoins de la population.
Les salarié·e·s toutes catégories confondues n’en peuvent plus de devoir supporter la dégradation de leurs conditions de travail sans aucune amélioration en vue, au contraire le management par la peur se systématise dans nos
secteurs.
Soyons mobilisé·e·s le 15 Octobre 2020 !
Face à un gouvernement qui continue à communiquer qu’il maîtrise la situation et aurait réglé tous les problèmes grâce « au Ségur de la Santé ». Ce ne sont pas les augmentations de salaires, obtenus seulement pour certain·e·s, qui vont faire taire les professionnel·le·s en colère. Les manques d’effectifs récurrents partout dans les services et les établissements dans tout le pays sont INACEPTABLES et doivent cesser !
Exigeons ensemble :
• Des formations massives de professionnels pour des recrutements de personnels qualifiés;
• L’ouverture massive de lits et /ou services en psychiatrie, les services de soins et les structures du sanitaire, du médico-social et du social partout où cela est nécessaire et pour désengorger les Urgences ;
• La reconnaissance sans condition en maladie professionnelle de tous les personnels de santé et d’action sociale atteint par la covid-19 ;
• L’arrêt de la déréglementation sur le temps travail rendu possible par le protocole d’accord du« Ségur de la santé » et la baisse de temps de travail pour nos métiers pénibles ;
• Des augmentations de salaires pour atteindre 300 € par mois minimum pour toutes et tous ;
• Un Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale qui réponde aux besoins des professionnel·le·s et de la population.
Collègues du sanitaire, du social, du médico-social, du public et du privé, toutes et tous dans l’action pour des embauches massives immédiates, l’amélioration des conditions de travail, la revalorisation significative des salaires pour l’ensemble des personnels et une prise en charge de qualité pour la population !
Face à la circulation accrue du virus, cette mobilisation se traduira uniquement par l’action de grève, en écartant tout rassemblement physique ou manifestation dans et autour du CHU.