Dans un contexte social tendu, le ministère tente de faire diversion dans le « dossier IBODE ». Mais c’est bien des reports successifs et sans fins des actes exclusifs, sur fond de méconnaissance totale de la profession, qui sont actés. Côté IADE, c’est une attaque sans précédent de la profession qui est portée via le pacte de refondation des urgences. Le déni par le ministère et ses soutiens de la pratique avancée infirmière des IADE et des IBODE sera lourd de conséquences pour l’avenir de ces professions.
De même, le projet de création d’une nouvelle mention d’Infirmiers en Pratique Avancée (IPA) liée à l’urgence, mené en toute opacité sous la pression de quelques mandarins médicaux, annonce des bouleversements irréversibles.
Allons-nous vers l’apoptose de nos spécialités ? L’UFMICT CGT, le CIB et beaucoup d’autres
organisations en sont convaincus.
Tous les professionnels de terrain doivent prendre la mesure de ce qui se joue en ce moment : sans une mobilisation massive, les spécialités infirmières telles que nous les connaissons sont condamnées …
Il est temps d’obtenir une rémunération juste.
Avant-derniers de tous les pays de l’OCDE, les infirmiers français des établissements de santé sont sévèrement sous-rémunérés. Ce constat de l’OCDE impacte encore plus durement les IADE et IBODE de par leur niveau spécifique de formation et de responsabilité. A cela s’ajoute une difficulté nouvelle : la création de la grille des IPA qui établit un nouveau plafond de verre, le ministère considérant leur exercice comme « supérieur » à celui des spécialisés. Comment une nouvelle profession, avec un volume horaire de formation inférieur aux IADE et aux IBODE, peut-elle bénéficier d’un salaire supérieur ?
Il est temps d’obtenir enfin un salaire juste. Stop aux primettes à l’avenir incertain ou accordées à la tête du client. Stop à la fictive et discriminante catégorie « petit a » collée aux IADE et IBODE par les technos du ministère qui ignorent tout de nos fonctions réelles de terrain et n’en savent pas beaucoup plus sur nos formations !
Les IADE, IBODE et infirmiers en bloc opératoires sont des rouages essentiels à la sécurité et
continuité des soins, mais leur voix est bâillonnée par les assignations massives dont usent et abusent les directions sur consigne des ARS et du ministère.
Les IADE et IBODE n’ont pas à être pris en « otage » par l’importance de leur rôle : ils doivent au contraire en être reconnus à leur vraie valeur !
Il est temps de garantir l’avenir des IADE et des IBODE …
A coup de protocoles de coopérations et de nouvelles professions, le champ d’exercice des infirmiers spécialisés est, et sera, de plus en plus rogné par d’autres professionnels.
La formation des infirmiers spécialisés étant longue, exigeante et couteuse, la multiplication des mentions IPA, dont la formation universitaire moins cadrée et compatible avec le maintien d’une activité professionnelle, amène de grandes inquiétudes sur l’avenir de la filière IDE spécialisés, issue des écoles hospitalo-universitaires
Pour nous et nos patients, il est temps de défendre nos qualifications, le haut niveau de nos formations et nos domaines d’exercices spécifiques et/ou exclusifs
Il est aussi temps de récupérer la reconnaissance de la pénibilité de notre exercice.
Alors que l’opposition à la contre-réforme du système de retraite se maintient et s’étend, le
gouvernement distribue ses faveurs aux professions qui le servent ou disposent encore
d’une capacité à se faire entendre (policiers, douaniers, routiers, pilotes, contrôleurs aériens
… ). Certains fonctionnaires d’état ont ainsi obtenu la garantie de pouvoir ouvrir leurs droits dès 52 ans et de partir sans décote à 57 ans avec une bonification de 1 ans tous les 4 ans
financée par l’état !
Alors que propose-t-on aux soignants qui sont les professionnels les plus exposés aux critères de pénibilités et les plus impactés par ceux-ci ? (cf étude DARES et enquête ODOXA) DE CHANGER DE METIER ! (cf. déclaration de Laurent Pietraszewski, membre du gouvernement en charge des retraites).
Peut-on imaginer plus méprisant et inadapté ?
Que répond-on aux infirmier.e.s qui décèdent plus tôt que la moyenne de la population (bilan CNRACL 2008) et qui ne profiteront pratiquement plus du tout d’une retraite si on recule encore une fois leur date de départ ?
RIEN, SAUF LE DENI ! Où est la « justice » quand on cotise autant que les autres mais qu’on perd plusieurs années de droits de par son espérance de vie réduite liée à son activité : la double peine que renforce le futur régime soi-disant universel !
Que propose-t-on aux infirmiers spécialisés dont les salaires inadaptés vont déboucher sur des pensions encore plus faibles ? Leur annonce -t-on, comme à d’autres fonctionnaires d’état, une revalorisation globale des salaires pour corriger ce scandale ?
NON, ET CELA A MÊME ÉTÉ TOTALEMENT EXCLU !
ALLONS NOUS ENCORE LAISSER PERDURER TANT D’INJUSTICES AUX DEPENDS DE NOS
PROFESSIONS POURTANT DEDIÉES AUX AUTRES ?
ALLONS NOUS CONTINUER A SUBIR LE MEPRIS ET LES ATTAQUES SUR TOUS LES FRONTS ?
L’UFMICT CGT et le CIB appellent les IADE, les IBODE et les IDE de bloc à se mobiliser solidairement dans tous leurs secteurs pour défendre leurs revendications communes et spécifiques.
La présence des IADE et IBODE est indispensable au fonctionnement de leurs structures. La synergie de leurs actions ne peut que renforcer leur efficacité fortement affaiblie par les assignations massives et les pressions, voire le chantage, de la hiérarchie.
Il est inadmissible que les professionnels soient assignés à 100%. Le droit constitutionnel de grève existe-il encore dans les blocs opératoires, SAMU-SMUR urgences et réanimations ? Les faits démontrent que non mais, pour eux, pour leurs patients, les IADE et IBODE ne se laisseront pas bâillonner …
Seul on va vite, ensemble on va plus loin !
La CGT et le CIB appellent à se mobiliser fortement le
Mardi 14 janvier 2020
pour une première journée spécifique d’action IADE IBODE.
RASSEMBLEMENT A MONTPELLIER
DEVANT L’ARS A 14H00
RAPPEL MANIFESTATION RETRAITES
14 JANVIER EN MATINEE (L’horaire et lieu seront déterminés dans la journée)
Les préavis sont disponibles et déjà envoyés aux tutelles.
Il n’est plus temps de tergiverser, tout le monde peut et doit se mobiliser selon ses possibilités :
- En posant 1, 2, 4 heures, la journée ou la garde de grève
- En affichant sa mobilisation sur nos établissements (badge, brassard, affichage)
- En faisant connaitre sa mobilisation lors de la pause ou avant/après la prise de poste
- En participant aux actions
- En communiquant sur les réseaux sociaux ( sur ses comptes, les comptes ou pages des organisations syndicales, des associations, des collègues IADE, IBODE, soignants, hospitaliers, de vos familles et amis )
- En interpellant les directions, les instances, la presse, les médias, les élus
- En organisant ou en participants aux AG