La colère des personnels de la santé et de l’action sociale en lutte depuis plusieurs mois ne retombe pas, amplifiée par un projet qui abolit le principe de la catégorie active. Les aides-soignant.e.s, l’ont bien compris. Cette réforme prévoit de les faire travailler 7 ans de plus pour prétendre à un départ en retraite à taux plein, alors que beaucoup d’entre elles-eux n’arrivent pas au bout de leur déroulement de carrière.
La filière infirmière risque de travailler jusqu’à 64 ans minimum, soit 7 ans de plus pour les IDE de catégorie B qui ont été privé-e-s depuis 2010 des (légères) revalorisations de salaire liées au passage en catégorie mini A. !!! Les IDE de catégorie A issu-e-s du droit d’option 2010 risqueraient de partir au moins 4 ans plus tard, tout comme les différentes professions à qui le ministère a imposé un droit d’option…
Une situation catastrophique. La perte de la reconnaissance de la pénibilité serait une catastrophe pour l’ensemble des agents qui bénéficient à ce jour d’un départ anticipé au regard de conditions de travail qui se sont intensifiées voire dégradées.
Face à la détermination des manifestants, la Ministre de la solidarité et de la santé n’aura jamais aussi mal porté son titre. Incapable de prendre la mesure du problème, elle campe sur des positions « très patronales » : pas d’annonce de revalorisation des salaires, pas d’embauches, pas de moyens supplémentaires pour sauver l’hôpital. Les mesures votées dans la LFSS accompagnent les mesures budgétaires annoncées dans le projet de loi « retraites ».
Les femmes seront les grandes perdantes. La CGT revendique depuis plusieurs années la reconnaissance de la pénibilité, élargie au secteur privé par un départ anticipé à la retraite, un temps de travail adapté et une reconnaissance salariale juste, pour les professionnel.le.s de santé des secteurs soignants, administratifs et techniques.
L’âge pivot : un leurre pour faire accepter une réforme soutenue par des organisations d’accompagnement.
Les hospitaliers seront durement impactés si cette réforme est adoptée, même sans le fameux âge pivot qui n’est qu’un leurre depuis le début pour faire passer la « pilule »…
- La valeur du point varierait en fonction de la situation économique du pays ou des projets budgétaires du gouvernement en place.
- Le financement des pensions serait limité à 14% du PIB. L’augmentation du nombre de retraités reviendrait à diminuer mécaniquement le montant des pensions servis.
- Les agents n’auront d’autres choix que de souscrire des assurances privées, encore faudra-t-il qu’ils en aient les moyens…
Près de 35% de grévistes au CHU de Montpellier le 5 décembre ! A Montpellier, les hospitaliers ont participé massivement aux journées de mobilisation du mois de décembre qui ont réuni des millions de manifestant.e.s partout en France.
Au-delà du projet de contre-réforme des retraites, la population a bien identifié la volonté du gouvernement de détruire la sécurité sociale, la retraite, et d’une manière générale, tout ce qui constitue la solidarité de ce pays.
- La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale exige des négociations immédiates sur le devenir de l’hôpital public, et le retrait du projet de loi retraite.
- La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale appelle l’ensemble des hospitaliers à s’inscrire dans les journées d’actions qui vont marquer le début de l’année.
JEUDI 9 JANVIER : 14H00 DE LA PLACE ZEUS (ANTIGONE)
SAMEDI 11 JANVIER : DEPART 14H00 DES HALLES LAISSAC
Rejoignez le cortège de la CGT du CHU en tenue de travail.
RAPPEL DU DROIT DE GREVE
1H00 de grève : pas de retenue sur la prime de service
Je suis assigné : Je peux me déclarer gréviste auprès de mon encadrement