La colère des personnels de la santé et de l’action sociale, en lutte depuis plusieurs mois, ne retombe pas. Au contraire, elle est amplifiée par le projet de réforme des retraites qui abolit le principe de la catégorie active avec des conséquences graves pour de nombreux.euses salarié.e.s.
Les aides-soignant.e.s, par exemple, l’ont bien compris. Elles et ils vont devoir travailler 7 ans de plus pour prétendre à un départ en retraite à taux plein. Alors que beaucoup d’entre eux n’arrivent déjà pas au bout de leur déroulement de carrière actuelle, ce nouveau projet ne peut que les révolter.
Idem pour les infirmier.ère.s qui devront travailler jusqu’ à 64 ans minimum pour espérer une pension de retraite décente. La perte de la reconnaissance de la pénibilité pour l’ensemble de cette profession est une catastrophe au regard de leurs conditions de travail extrêmement dégradées.
Pas entendus, méprisés ou traités avec suffisance par le gouvernement, les personnels de la santé et de l’action sociale ont massivement investi cette journée de mobilisation. Face à la détermination des manifestants, la Ministre de la solidarité et de la santé n’aura jamais aussi mal porté son titre. Incapable de prendre la mesure du problème, elle campe sur des positions « très patronales » : pas d’annonce de revalorisation des salaires, pas d’embauches, pas de moyens supplémentaires pour sauver l’hôpital. Les mesures votées dans la LFSS accompagnent les mesures budgétaires annoncées dans le projet de loi « retraites ».
LES FEMMES EN SERONT LES GRANDES PERDANTES !La démission de DELEVOYE ne change rien à l’attitude arrogante de nos responsables politiques.
La CGT revendique depuis plusieurs années la reconnaissance de la pénibilité, élargie au secteur privé par un départ anticipé à la retraite, un temps de travail adapté et une reconnaissance salariale juste pour les professionnel.le.s de santé des secteurs soignants, administratifs et techniques.
Cette journée du 17 décembre aura réuni plus de 1.8 millions de manifestant.e.s partout en France. Au-delà du projet de contre-réforme des retraites, la population identifie clairement la volonté du gouvernement de détruire la sécurité sociale, la retraite, et d’une manière générale, tout ce qui fait la solidarité de ce pays.
La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale exige des négociations immédiates sur le devenir de l’hôpital public et le retrait du projet de loi retraite.
La Fédération CGT de la santé et de l’action sociale appelle à amplifier la grève et les mobilisations partout en France.
jeudi 9 janvier 2020, Journée de grève et de manifestation
Départ 14H00 place Zeus à Montpellier
Rappel droit de grève
1H00 de grève = pas de retenue sur la prime de service
Je suis assigné = Je peux me déclarer gréviste auprès de mon encadrement