Alors même que les blocs, véritables halls de gare, assurent le passage de plusieurs dizaines voire de centaines d’intervenants différents tous les jours, le défi que nous relevons quotidiennement est de vous assurer les meilleures conditions de sécurité et de confort pendant votre opération, en particulier concernant le risque d’erreur et d’infection. Cette sécurisation de la chirurgie demande énormément de temps avant, pendant et après les opérations, temps peu compatible avec une politique déshumanisée du chiffre. Statistiquement, nous subirons tous une intervention chirurgicale au cours de notre vie. Nous souffrons de cette pression permanente qui nous empêche de bien vous soigner, mais c’est vous qui assumez le risque sans le savoir !
NOS MISSIONS
- Nous participons à l’accueil et à la prise en soin du patient au bloc opératoire, du bébé au plus âgé, de nuit comme de jour, du lundi au dimanche (jours fériés compris).
- Nous sommes garants et responsables :
- de la qualité et de la sécurité des soins,
- du respect des bonnes pratiques en matière d’hygiène et de stérilité avant, pendant et après l’intervention.
- Nous préparons et vérifions scrupuleusement l’ensemble du matériel et des implants nécessaires au bon déroulement de l’intervention
- Nous exerçons 3 rôles : circulant.e, instrumentiste, aide-opératoire.
- Nous participons à la formation des externes en médecine, des internes en chirurgie et des étudiants paramédicaux.
- Nous maintenons notre niveau de qualifications en nous formant régulièrement (nouvelles techniques opératoires, nouveaux dispositifs ou matériels médicaux…).
LES RAISONS DE NOTRE COLÈRE
Nous constatons :
- La dégradation des conditions d’exercice et de sécurité interventionnelle pour aller toujours plus vite, à tout
- La difficulté à mettre en pratique une partie de notre champ professionnel pour lequel notre expertise a été décrétée sans égal paramédical et qualifiée d’« actes exclusifs ».
- La remise en cause de nos prérogatives par les annonces de Mme Buzyn, désavouant cette exclusivité sur certains actes en voulant les confier à des personnels moins experts.
- La non reconnaissance de notre expertise sur nos .salaires.
- La non reconnaissance de la pénibilité avec la suppression de la catégorie active.
- 3 ans d’études pour devenir e diplômé.e d’Etat (IDE).
- 2 ans d’exercice minimum en tant qu’IDE dans un hôpital ou clinique avant d’avoir le droit de passer le concours d’entrée à l’école.
- 18 mois de formation à l’école d’IBODE pour nous spécialiser.
Nous demandons
- La prise en compte de notre travail autour de l’intervention, garant de votre sécurité et de la qualité des soins.
- L’achèvement de la procédure de reconnaissance de notre diplôme en qualité de Master 2.
- Un calendrier et des moyens pour la formation des Infirmier.e.es ayant un projet de spécialité bloc (public/privé).
- L’application de nos actes exclusifs par la mise en place de protocoles.
- Des grilles de salaires décentes, à la hauteur de nos qualifications et de nos responsabilités.