Aujourd’hui 20 novembre 2018 avait lieu le CHSCT spécifique à la psychiatrie concernant la mise en place du projet médical.Cette instance a été l’occasion pour la CGT de réaffirmer le positionnement qui est le nôtre :
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Une mission mise en place à moyen constant malgré l’excédent budgétaire de 2017.
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Absence de concertation avec l’ensemble des personnels: le comité de pilotage ne correspond pas à ce qu’on peut attendre d’une concertation avec les personnels comme prévu lors des réunions d’informations qui avaient eu lieu à l’amphi Lapeyronie.
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Fermeture de 17 lits sur le pôle aberrante au regard du constat fait par les porteurs du projet: explosion de la démographie, département très pauvre, grande précarité, manque de lits disponibles en psychiatrie (le surnuméraire en est le symptôme visible).
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Fin de la sectorisation et donc du lien soignant soigné, de l’adhésion au soin, du lien thérapeutique essentiel cher à l’esprit de secteur. Cela impliquera inévitablement une augmentation du turnover soignant déjà très présent sur le pôle (un départ par semaine en 2017), une baisse voir une disparition des activités thérapeutiques pour les soignants exerçant dans les secteurs, une augmentation du soin en isolement et de la contention physique et une multiplication des agressions physiques envers le personnel.
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Réorganisation des extras hospitaliers qui vont engendrer, comme ce fut le cas avec la mutualisation Montpellier nord, l’abandons de patients déjà suivis mais aussi la perte de l’axe préventif du fait de l’éloignement des nouvelles structures regroupées.
Le document présenté en instance ne nous permet pas d’être rassuré quant aux conditions de travail à venir de l’ensemble des agents exerçant sur le pôle ainsi que de nombreux points non finalisés et pourtant en cours de mise en place (groupe de travail non commencé pour les SDRE Euziere-USIP, infirmiers de liaison aux contours encore très flous, etc…).
Vos mandatés CHSCT CGT ont lu un courrier de l’équipe paramédicale d’Euziere synthétisant les souffrances actuelles que subissent ces agents, comme l’ensemble des personnels du pôle de psychiatrie.
Au regard des multiples difficultés rencontrées par les personnels dans les unités (agressions physiques, verbales, surnuméraire) les membres CHSCT CGT ne trouvent pas opportun cette décision de réorganisation précipitée qui laisse présager une augmentation des risques pour ces professionnels.
En l’état, et sans consensus pleinement reconnu par les porteurs du projet, la CGT a décidé de voter contre, comme la CFDT, et FO.
Cependant, à notre demande un bilan à 6 mois sera réalisé en CHSCT, ce qui permettra d’aborder à nouveau les problématiques que vont engendrer ce projet.
Qui seront les grands gagnants de cette réorganisation…. ?