Le 11 juin 2018, deux sénatrices du groupe communiste ont « visité » notre CHU dans le cadre d’un tour de France des établissements de santé. Seules la CGT et FO ont participé à la table ronde à laquelle avait pourtant été invité l’ensemble des organisations syndicales.
La délégation CGT a saisi cette opportunité pour aborder plusieurs dossiers qui seront portés à la connaissance de la Ministre de la santé par ces parlementaires :
- le poids des contraintes financières imposées par le gouvernement malgré un budget excédentaire,
- la suppression de la filière anxio-dépressive,
- le non-respect de la réglementation en termes de congés d’été, temps de travail, temps partiels,
- les conditions de travail très dégradées et la souffrance des agents, toutes catégories confondues,
- le nombre de postes perdus depuis 2012; les heures supplémentaires.
Un bilan sera présenté à l’assemblée Nationale le 5 juillet prochain afin de faire émerger des propositions alternatives.
Ce mercredi 13 juin 2018, c’était au tour du Président de la République, et de la Ministre de la Santé d’être en déplacement dans notre ville.
Une délégation de la CGT « santé action sociale » a été reçue par le cabinet de Mme BUZYN, pendant que plus de 300 personnes se rassemblaient à l’appel du syndicat.
A cette occasion, la CGT a dénoncé :
- les responsabilités du gouvernement dans la déliquescence du système de santé à travers sa politique budgétaire qui prévoit 15 milliards d’économie sur 5 ans dont 1, 5 milliards sur le dos des personnels de la fonction publique hospitalière ; ce qui se traduit par le gel des salaires et des suppressions de poste,
- les mauvaises conditions de travail, la souffrance et la frustration des personnels (tant dans le public que dans le privé) de ne pouvoir exercer correctement leurs métiers selon leur éthique professionnelle. La CGT a demandé la création immédiate des emplois nécessaires pour « redonner du sens au travail »,
- la situation catastrophique des EHPAD. Elle a jugé insuffisant les fonds débloqués par le ministère suite aux mobilisations des personnels et réaffirmé la revendication d’un salarié par résident soit 4000 emplois à créer dans l’Hérault pour prendre soins dignement de nos anciens,
- la non-application dans tous les établissements de la réglementation en matière de temps de travail, temps de repos, congés d’été, respect de la vie privée. Elle a demandé la publication d’une circulaire rappelant les obligations réglementaires aux établissements.
- la concentration de l’offre de soins dans la métropole de Montpellier au dépend de l’offre de proximité,
- la concurrence croissante et déloyale entre le public et le privé lucratif,
- la situation des Hôpitaux du Bassin de Thau, demandé l’arrêt des suppressions de postes, le retour des emplois supprimés, l’annulation de la dette ainsi qu’une aide à l’investissement sans compensation : les personnels n’ont pas à faire les frais des choix pris par les directions successives.
Pour le CHU de Montpellier, la CGT a demandé :
- le maintien de la filière anxio-dépressive ( Colombière ),
- l’arrêt des suppressions de postes qui seraient « justifiées » par les réorganisations en ambulatoire,
- une aide au financement des investissements pour qu’ils ne s’effectuent pas au détriment des personnels.
- ouverture de services d’urgences (bassins d’Agde et de Lodève) ; ouverture immédiate du SMUR à Clermont/Lodève.