Après 3 mois de lutte et 18 jours de grève de la faim, nos collègues du CH Rouvray viennent d’obtenir gain de cause sur une partie de leur revendication, c’est une grande victoire.
Depuis des mois, la Commission Nationale de Psychiatrie de la CGT alerte le ministère sur l’évolution dramatique de la psychiatrie publique française, que ce soit au niveau des conditions d’accueil et de soins des patients ou au niveau des conditions de travail des professionnels.
Sur tout le territoire, des luttes sont menées suite aux fermetures massives de lits, de services et aux suppressions de postes. Au CHS G. Renier à Rennes, au CHS de Caen, au CHS Laborit à Poitier, au CHU de Montpellier, au CHS de Laragne, au CHS de St Egrève, au CHS du Vinatier à Lyon, etc. La liste est longue.
Partout, portés par les professionnel.le.s, nous avons interpellé les ARS, les préfectures, les directions
d’hôpitaux sans résultat et dans un mépris total.
Mme Buzyn, à partir de quel niveau de souffrance, consentirez-vous à nous recevoir ? Encore combien de
patient.e.s accueilli.e.s sur des lits de camp ? Combien d’enfants hospitalisés en service adulte ? Combien
de suppressions de postes ? Combien de suicides ?
Faut-il que tous les acteurs de la psychiatrie mettent en péril leur santé, leur vie pour voir leur souffrance entendue ?
La Commission Nationale de Psychiatrique CGT appelle tous les établissements psychiatriques de France
à durcir leurs luttes dans le respect de leur intégrité physique. Exigeons ensemble l’arrêt de la politique de destruction massive de la psychiatrie publique menée par le gouvernement.
Créons ensemble les conditions favorables pour que notre prochaine action nationale soit massive, et que
nos revendications soient prises en compte.
Montreuil, le 12 juin 2018