Le 24 Avril dernier, nous vous avions donné rendez-vous dans la cour d’honneur de la Colombière pour marquer notre opposition à la suppression du département de soins anxio-dépressifs comprenant 19 lits (UTTAD) et les hôpitaux de jours-CMP Eurydice, les Deux Lions. Ce rassemblement et le CHSCT extraordinaire initiés par la CGT et FO, avaient pour but de dénoncer ce projet sur le fond (démantèlement de la filière) et la forme (annonce brutale sans discussion).
Les personnels sont entrés au CHSCT afin d’exprimer leur incompréhension et leur colère en découvrant la destruction de leur outil de travail pourtant reconnu (label qualité et innovation en 2014, remplissage des lits à 90%, validation d’EPP…).
Des mots forts ont été exprimés : CHOC, SIDERATION, DEGOUT, ECOEUREMENT, ABATTEMENT… Les membres CHSCT CGT ont défendu ce positionnement en interpelant la Direction. Cette dernière promet qu’il n’y aura pas de rupture de soins en évoquant un accueil ambulatoire. Mais, qu’en sera-t-il de la continuité des soins et de la prise en charge des patients les week-ends et les soirs après 18h ?
La situation actuelle sur l’intra hospitalier du pôle psychiatrie (SURNUMERAIRE, AGRESSIONS ENVERS LES BLOUSES BLANCHES, TURN-OVER SOIGNANTS) ne devrait-elle pas décourager le projet funeste qu’est la fermeture de ces 19 lits ?
L’argument de la modernisation (« modernes et confortables ») des locaux intra CHU au détriment des structures extrahospitalières, décision qui va à l’encontre de la politique de secteur de psychiatrie, n’est-elle pas un leurre lorsqu’on sait qu’il s’agit de réhabilitation de bâtiments datant du XXe siècle ?
En éloignant les structures d’accueil des domiciles des patients, la fréquentation de ces nouveaux lieux de soins ne va-t-elle pas s’affaiblir ? Autant de questions restées sans réponse de la part des deux médecins porteurs du projet ainsi que de la Direction.
En cédant à la forte présence du secteur privé lucratif sur le territoire
montpelliérain, la Direction semble oublier les missions du service public hospitalier, comme il y a quatre ans lors de la disparition de la filière de soins « autisme ».
Nos craintes s’avèrent justifiées : voilà l’hôpital-entreprise. Encore une fois, monter un projet sans impliquer les personnels (soignants et cadres) ne peut aboutir qu’à un conflit. Le mécontentement des salariés, avec l’appui de notre syndicat CGT a été partiellement entendu.
Nous avons obtenu que la direction repousse l’application du projet à la fin de l’année 2018 – un sursis nécessaire, mais bien insuffisant au regard des enjeux. L’organisation de deux réunions de dialogue et de négociations avec l’ensemble des salariés du pôle de psychiatrie et leurs représentants syndicaux a également été annoncée.
Aujourd’hui la CGT reste mobilisée pour obtenir le retrait de ce projet de psychiatrie et co-construire par la suite un projet inclusif qui ne laissera ni les soignants, ni les patients au bord de la route.
« La démocratie ne s’arrête pas à la porte des entreprises. » Jean Jaurès
SAUVONS L’UTTAD ce service est indispensable ! il a sauvé bien des vies et le personnelle est a l’écoute que ce sois les infirmier , médecin et autres.
Je sous le choc de la lettre du CHU qui m’annonce cette triste nouvelle.
Mais j’èspère que nous allons remporter la victoire