Le gouvernement Macron souhaite instaurer un second jour férié non payé afin d’aider les anciens qui viennent de subir une augmentation de la CSG pour aider les actifs ?!!
Sur BFM TV et RMC, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a évoqué la possibilité de créer une seconde journée de solidarité à l’instar du lundi de Pentecôte, qui a rapporté près de 30 milliards d’euros à l’Etat depuis 2004.
La mise en place d’un second « jour férié non payé » permettrait, selon la ministre de la Santé (et non du Travail), de renforcer le financement public de la dépendance, pour les personnes âgées et les personnes atteintes d’un handicap.
Contrairement au lundi de Pentecôte, qui est le même jour pour tout le monde, cette seconde journée de solidarité serait placée à l’appréciation des employeurs. Ces derniers choisiraient ainsi de supprimer un jour de RTT ou alors d’offrir ce jour à leurs salariés.
Les employeurs s’acquitteront de toute façon d’une contribution de 0,3% de leur masse salariale auprès de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), tandis que les professions libérales en seraient exemptées.
La nécessité de cette seconde journée serait due, selon Agnès Buzyn, à l’augmentation de personnes âgées dépendantes : « Je souhaiterais qu’il y ait un débat sociétal, avec notamment les élus » avance-t-elle avant d’ajouter qu’elle souhaitait « proposer une solution d’ici la fin de l’année ».
Pourquoi son financement pèserait sur les seuls travailleurs ?
En tout état de cause, la CGT le réaffirme une nouvelle fois, la perte d’autonomie, quel que soit l’âge, fait partie des risques qui doivent être couverts par la branche maladie de notre sécurité sociale.En aucune façon, elle ne peut être gérée en dehors de celle-ci et financer autrement que par la cotisation sociale sur le travail, seul système solidaire comme il l’a démontré de longue date.
Il serait inacceptable qu’une nouvelle fois ce soit les travailleurs qui soient mis à contribution parce que le gouvernement a fait le choix de servir les riches et les entreprises. Les moyens de financement d’une sécurité sociale pour tous sont là, il faut juste la volonté politique, en toute justice et équité :
• exonération de cotisations sociales faite aux entreprises : 35 milliards d’euros ;
• Crédit Impôt Compétitivité Emploi : 27 milliards d’euros perçus surtout par les grosses entreprises et qui n’a pas réduit le chômage de masse ;
• Crédit Impôt Recherche : 6 milliards d’euros, là aussi pour les grosses entreprises et pourtant une recherche en pleine déconfiture ;
• réforme de l’impôt sur la fortune : 5 milliards d’euros rendus aux très riches.
Ces quatre éléments représentent 73 milliards d’euros, et, encore, ce n’est qu’une partie des 230 milliards d’euros d’argent public octroyés aux entreprises chaque année.
La prise en charge de la perte d’autonomie est estimée à environ 10 milliards d’euros par an,« seulement » pourrait-on dire, au vu des sommes octroyées aux nantis et aux entreprises.
La CGT pose également la question de la politique de prévention et des fonds qu’il faut y allouer. Pour bien vieillir, il faut bien travailler.
La CGT propose de créer un nouveau droit dans le cadre de la branche maladie, à côté de la maladie, de la maternité, de l’invalidité et du décès.