Le 10 octobre 2017, à l’appel de toutes les organisations syndicales, des centaines de milliers d’agents de la Fonction Publique faisaient grève et manifestaient pour des augmentations salariales et le dégel du point d’indice, des créations d’emplois dans les nombreux services frappés par le sous-effectif et le non-rétablissement du jour de carence. Les seules réponses du président de la République, du Premier Ministre et du Ministre en charge de la Fonction Publique ont été le maintien de toutes leurs décisions porteuses de lourdes régressions et la poursuite, à la hussarde, de « CAP 2022 », entreprise de démantèlement des services publics.
Aussi, le 21 février dernier les organisations CFTC, CGC, CGT, FAFP, FO, FSU et Solidaires ont fait le bilan des réunions bi latérales organisées par le Ministre. Les discussions ouvertes par le gouvernement sur le recours accru aux contractuels, les éléments de rémunération dont celui du mérite et la révision des instances de dialogue social, engagent de profondes remises en cause des missions publiques et une dégradation des conditions de travail des agents. C’est aussi une menace réelle contre le Statut Général des fonctionnaires et la fin possible d’une Fonction publique au service de l’intérêt général.
Les personnels de la Fonction Publique Hospitalières réclament :
- une négociation salariale immédiate pour le dégel de la valeur du point d’indice, le rattrapage des pertes subies et l’augmentation du pouvoir d’achat,
- l’arrêt des suppressions d’emplois et les créations d’emplois statutaires dans les nombreux services qui en ont besoin et non un plan destiné à accompagner de nouvelles et massives suppressions,
- un nouveau plan de titularisation des contractuel·le·s, de nouvelles mesures pour combattre la précarité et non pour favoriser son extension comme le préconise le gouvernement,
- des dispositions exigeantes pour faire respecter l’égalité professionnelle,
- l’abrogation du jour de carence,
- l’abrogation de l’article 93 du Statut de la FPH qui permet de licencier un fonctionnaire hospitalier,
- la défense et la pérennisation du système de retraite par répartition et des régimes particuliers ainsi que l’amélioration de la reconnaissance de la catégorie active et de la pénibilité.
Le 22 MARS 2018, journée de grève et de manifestation
11h00 Départ de la manifestation du Peyrou
13h00 Barbecue revendicatif devant Benech
Un préavis de grève a été déposé auprès de la Direction du CHU
Le droit de grève Comment ça marche ?
Afin de mettre un terme aux assignations abusives et autres dérives, la procédure d’assignation présentée au CTE du 27 septembre 2016 a fait l’objet d’un rappel aux cadres.
Le syndicat CGT avait aussi obtenu que les agents assigné-e-s puissent désormais se déclarer grévistes, sans perte de salaire.
Assignation des postes du service prévus au jour de la grève
1- Sollicitation des agents « volontaires » prévus au planning le jour de la grève
2- Sollicitation des agents non prévus au travail le jour de la grève et volontaires pour être assignés.
3- Sollicitation des agents prévus au travail le jour de la grève, désignés par ordre alphabétique à l’initiative du cadre de proximité.
4- A défaut, sollicitation des agents non prévus au travail le jour de la grève, désignés par ordre alphabétique à l’initiative du cadre.
Peut-on être assigné et se déclarer gréviste ?
Oui, depuis septembre 2016. Il vous suffit de vous déclarer gréviste auprès de votre encadrement, SANS SUBIR DE RETENUE SUR SALAIRE !
Vous serez alors comptabilisé(e) dans le taux de mobilisation (ARS).
Absence inférieure ou égale à 1 heure
- 1 heure de retenue sur salaire
- Aucune incidence sur la prime de service
- Aucune incidence sur la retraite
1 jour de grève
- 1 jour de retenue sur salaire
- 1 jour de retenue sur la prime de service
- 1 jour de retenue sur la retraite