Depuis le 30 octobre, trois responsables de la CGT de l’hôpital de Bastia sont en grève de la faim. Elles tiennent bon malgré la grande fatigue et les pressions ( 7 cars de CRS ont déplacés ces derniers jours). Le syndicat majoritaire au sein de l’établissement entend dénoncer des suppressions de postes et une pénurie qui touche aussi bien le matériel que les médicaments. Les soignants des services affichent leur solidarité et … « on ne sait pas qui » a retiré tous les claviers des ordinateurs de l’administration et des services de facturation … Bref la lutte continue
Quelle est la réponse du ministère ? : » aucune négociation sous la pression » sur le mode » arrêtez vos enfantillages » !
Le problème est qu’il n’y a pas de négociation quand il n’y a pas de pression !
Autre point : à quand le moment ou Mme Buzin, parfaitement dans les traces de Bachelot et Touraine dira aux soignants suicidés : arrêtez de mourir, pas d’amélioration sous la pression » …dans le plus pur style de l’ex PDG de France Télécom ? on n’en est hélas pas bien loin et pourtant, la santé, c’est sérieux.
C’est un cri d’alarme que lancent les salarié.e.s du centre hospitalier de Bastia, établissement inadapté aux besoins de la région et des patient.e.s.
Le problème n’est pas nouveau : depuis vingt ans, les investissements sont loin d’être à la hauteur des besoins, aujourd’hui il y a urgence.
La semaine dernière, les salarié.e.s du Centre Hospitalier de Bastia avaient prévenu que faute d’avancée sur la situation du déficit cumulé de l’établissement qui s’élève à
50 millions d’euros, dont 29 millions de dettes aux fournisseurs, des actions seraient menées lors du conseil de surveillance.
Les conséquences de cette dette sont aujourd’hui insupportables, tant pour les personnels que pour les patient.e.s, impossible de travailler et de soigner correctement sans matériel.
Le directeur de l’hôpital, de son coté, s’est rendu au ministère pour plaider le dossier de l’établissement. Aucune avancée suffisante n’est annoncée à ce jour.
Sept militant.e.s CGT, salarié.e.s du CH ont entamé une grève de la faim, certain.e.s en continuant à travailler.
Ils demandent l’ouverture immédiate de négociations pour :
– le déblocage de 15 millions d’euros pour faire face aux besoins de trésorerie,
– un plan de financement de 100% des travaux de modernisation de l’hôpital,
attendus depuis 20 ans.