Ensemble, défendons et renforçons notre bien commum !
La France gouvernée comme une entreprise et par ordonnances… Où est la démocratie ?
Les premières orientations et annonces du Président de la République, du Premier ministre et du gouvernement se succèdent à une cadence infernale et sont porteuses de lourds reculs pour l’ensemble du monde du travail.
Le haut niveau de l’abstention, des votes blancs et nuls, l’importance des voix recueillies au premier tour par les candidat.e.s portant un projet alternatif lors des élections présidentielles et législatives soulignent que ceux qui nous gouvernent n’ont pas un blanc-seing pour appliquer leur programme. C’est pourtant de manière autoritaire, par ordonnances, qui plus est sans discussions réelles avec les organisations syndicales, que les pouvoirs publics entendent porter des attaques sans précédent contre le droit du travail, nos systèmes de sécurité et de protection sociales, les services publics, les finances publiques.
Des projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale au service de l’austérité !
Répondant aux injonctions des organisations patronales et plus particulièrement du MEDEF, de la Commission Européenne, au service des classes sociales les plus fortunées, le gouvernement entend imposer une baisse drastique de la dépense publique de plus de 60 milliards d’euros ! Ont d’ores et déjà été confirmées une amputation budgétaire du budget de l’Etat de 5 milliards d’euros au titre du second semestre de l’année 2017 et une baisse de 13 milliards d’euros des budgets des collectivités territoriales ! La feuille de route de la ministre de la santé prévoit une diminution de 15 milliards d’euros !
Porteuse d’une autre conception des finances publiques, du partage et de la répartition des richesses, la CGT revendique la sortie des politiques ’austérité et l’octroi des moyens de financement dont les services publics ont esoin afin de satisfaire les droits et les besoins fondamentaux des citoyen.ne.s.
Défendre, reconquérir, développer les Services Publics !
Fruit des luttes du monde du travail, la République sociale et son organisation reposent sur la mise en place et le développement de services publics au service du plein emploi, de la satisfaction des besoins de toutes et tous, du développement économique. Pour la CGT, plutôt que d’être abandonnés, privatisés, soumis à des logiques de compétitivité, de rentabilité et à l’austérité permanente, ils doivent, au contraire, être défendus et développés, au service de l’intérêt général tout en répondant à des besoins nouveaux comme la transition écologique, la reconquête des activités et de l’emploi industriels, pour ne citer ici que quelques exemples.
Une Sécurité Sociale et une protection sociale solidaire de toutes et de tous !
Au lieu de s’attaquer aux insuffisances des recettes allouées au financement de la Sécurité Sociale, les pouvoirs publics veulent la suppression des cotisations sociales au titre de l’assurance maladie et de l’assurance chômage. Dans le même temps, en augmentant la contribution sociale généralisée, les pouvoirs publics veulent étatiser toujours plus la protection sociale. C’est la baisse de la part socialisée du salaire qui est recherchée alors que ce sont les salaires et les traitements qui doivent être augmentés !
Des garanties pour les personnels, les citoyens et les citoyennes !
En transformant et en asséchant toujours plus les moyens de financement de la sécurité et de la protection sociale, les pouvoirs publics ont pour objectif de les privatiser et de les marchandiser pour en faire une source de profit pour le secteur privé lucratif, les compagnies d’assurance, avec à la clé la fermeture d’établissements hospitaliers et des attaques contre les personnels des organismes sociaux. A l’évidence et à l’image du rétablissement du jour de carence dans la Fonction Publique, le Gouvernement entend bel et bien réduire de manière conséquente les droits à la sécurité et à la protection sociale du monde du travail.
La CGT est porteuse de propositions et de revendications ayant pour objectif de construire et de garantir des protections de haut niveau pour l’ensemble des salarié-e-s, quel que soit le statut de ces derniers.
Pour la CGT, le projet de loi Travail que le Gouvernement Macron souhaite imposer à marche forcée n’est pas plus acceptable que celui adopté par 49-3 sous le précédent quinquennat dont elle demande l’abrogation.
S’agissant plus particulièrement du Statut général des fonctionnaires, la CGT rappelle qu’il est avant tout une garantie pour les citoyen.ne.s d’un agent public neutre et impartial dans l’exercice des missions publiques. C’est pourquoi la CGT appelle les personnels à se mobiliser pour imposer d’autres choix que la casse du Code du travail et du Statut général des fonctionnaires jugés obsolètes par Emmanuel Macron.
Dans un tel contexte, nos organisations appellent les personnels, actifs et retraités, à la mobilisation pour :
La sortie des politiques d’austérité et l’octroi dans les lois de finances et de financement de la Sécurité Sociale 2018 des moyens de financement dont les services publics ont besoin :
- Des services publics de pleine compétence et de proximité implantés sur l’ensemble du territoire y compris en Outre-mer,
- Une sécurité et une protection sociale de haut niveau pour toute et tous, avec y compris des droits nouveaux comme la prise en charge de la perte d’autonomie,
- Les créations d’emplois nécessaires, des embauches en contrat à durée indéterminée, la titularisation des précaires,
- Une augmentation générale des salaires et du point d’indice avec le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat, la fin de toutes les formes de rémunération au mérite, ainsi que de fortes revalorisations des retraites et des pensions,
- Un Code du travail garantissant des protections de haut niveau,
- Un statut général des fonctionnaires unifié, le renforcement des statuts particuliers des fonctionnaires garantissant la primauté des concours, des corps, la revalorisation et les déroulements de carrière,
- Des mesures concrètes et contraignantes pour promouvoir l’égalité professionnelle,
- La réduction du temps de travail à 32 heures hebdomadaires.
Pour gagner sur nos revendications, ensemble et dans l’unité la plus large, un préavis de grève nationale a été déposé.
Dès le mardi 12 Septembre 2017, par la grève et dans les manifestations, mobilisons-nous !
A Montpellier, rendez-vous sur l’esplanade du Peyrou à partir de 10h30.