Les IADE subissent toujours une non reconnaissance globale, malgré quelques avancées significatives au début des années 1990…
En 2010, une ministre de la Santé, qui maintenant court les plateaux des émissions de téléréalité, niait même leur niveau d’étude et volait la reconnaissance de la pénibilité de leur exercice comme leur véritable identité professionnelle.
Aujourd’hui, malgré un très gros travail effectué par les syndicats IADE qui a débouché sur une importante et positive rénovation du réglementaire de la profession, le malaise s’accroit…
En cause : une politique d’austérité et de déstructuration globale de notre système de santé qui crée une perte de sens pour les soignants qui exercent maintenant dans des établissements « managés » comme des usines à T2A. S’ajoute à cela une intolérable discrimination au salaire qui touche l’ensemble des professions paramédicales mais tout particulièrement les plus qualifiées et celles subissant les plus forts niveaux de responsabilité et de sujétion. A la clé, chaque mois, plusieurs centaines d’euros de rémunération en moins par rapport à la plupart des professions des 3 fonctions publiques de niveau d’étude comparable voire inférieur.
Le travail n’est pas un coût mais une richesse et tout travail mérite salaire... Un juste salaire !
Qu’a fait la Ministre de la santé pour effacer cette tâche en 5 ans de présence à la tête de ce ministère ou au sein d’une majorité qui avait tous les leviers en main ?
Où est l’accord «gagnant-gagnant» promis aux IADE en octobre 2015 et en mars 2016 ?
En redéfinissant et élargissant leurs missions, les IADE ont fait leur part du chemin : la réponse ne peut donc venir que de ce gouvernement
Aujourd’hui, ce n’est pas une question de budget : par leurs missions supplémentaires et les économies induites, les IADE autofinancent la totalité de leurs demandes et même bien au-delà. C’est donc une juste question de volonté politique de reconnaître réellement les soignant.e.s de haut niveau de qualification et de responsabilité à leur juste niveau.
Faute de réponses adaptées de la part de ce gouvernement qui ne tient pas sa parole, les IADE sont contraints de manifester pour réaffirmer leurs revendications :
- La récupération d’un corps complet d’infirmiers anesthésistes hospitaliers,
- Une rémunération pour tous les IADE conforme à celle de tous les fonctionnaires de catégorie A et de ce niveau d’étude, soit une grille linéaire avec les bornages indiciaires A type,
- L’arrêt immédiat du découpage du statut des professions réglementées, que ce soit par l’article 51 de la loi HPST ou toute déclinaison de la directive européenne UE 32013-55 qui autorise un exercice partiel.