Compte rendu CTE du 24 mai 2022 + déclaration liminaire CGT

Déclaration liminaire CGT : Monsieur le Président, depuis des décennies, les hospitaliers accompagnés par la CGT dénoncent les politiques de santé du chiffre et de l’austérité dont les conséquences sont désastreuses. Grand absent des débats de la récente élection présidentielle, le système de santé est au bord de l’implosion.

La crise sanitaire n’est pas la seule responsable, loin de là. La situation aujourd’hui est plus qu’alarmante, le nombre de fermetures de lits, voire de services entiers, est en nette augmentation par rapport à l’été dernier. De nombreux services d’urgence ferment ou mettent en place des solutions dégradées pour tenter de préserver l’accueil des patients.

Sur notre territoire, en pleine période estivale, nous courons à la catastrophe. Ce sont des heures d’attente en vue pour les patients, des conditions d’accueil dégradées par manque de lits d’aval, voire des pertes de chances pour certains.

Au CHU de Montpellier, l’activité « normale « n’a toujours pas repris », la demande est là, mais pas le personnel. Les difficultés de recrutement sont valables aussi pour les professions médicales. Aucun secteur n’échappe à ces difficultés. Les hospitaliers sont épuisés des conditions dans lesquelles ils sont obligés de travailler depuis plus de deux ans. Dans un contexte d’inflation galopante, les tardives augmentations de salaires distribuées à certains mais pas à d’autres, ont du mal à attirer ou fidéliser les personnels.

Pour preuve, au CHU de Montpellier, il manque plus de :

  • 300 postes d’IDE et 170 postes d’aide-soignant sont inoccupés (postes vacants et absentéisme)
  • En psychiatrie il manque 6 médecins, l’UJA est fermée et le sera jusqu’en octobre
  • Certaines salles de bloc opératoires sont fermées depuis le mois d’avril, par manque d’anesthésiste et /ou d’infirmières de bloc opératoires ou d’infirmiers anesthésistes
  • Les adjoints administratifs, les AMA, les techniques et ouvriers, les ambulanciers manifestent une grande lassitude ainsi qu’une certaine amertume en particulier en terme de politique salariale. Certains fuient aussi l’établissement.

Monsieur le Président, la négociation actuellement engagée autour de la fidélisation et l’attractivité des personnels revêt un caractère particulier dans le contexte social que nous vivons. Comme nous l’avons réclamé avec l’ensemble des organisations syndicales représentatives, soyons ambitieux afin d’anticiper les éventuelles difficultés à venir pour ne pas avoir un coup de retard en matière de recrutement.

En juin 2020, l’ensemble des agents hospitaliers toutes filières confondues, avaient clairement exprimé leur mécontentement et leur fatigue. La réponse du gouvernement était insuffisante, clivante, voir méprisante pour celles et ceux qui ont été totalement exclus des revalorisations salariales.

A l’hôpital public, l’urgence c’est :

  • D’ouvrir des lits
  • De créer des emplois
  • De pérenniser tous les postes des contractuels
  • De revaloriser sérieusement le point d’indice et les grilles indiciaires, cesser de diviser les équipes avec des primes à géométrie variable : prime covid, prime grand-âge et la récente prime de soins critiques qui par ailleurs a écarté les infirmier.e.s spécialisé.e.s (IPDE et IADE) pourtant nommés dans le décret ?!!

Nous demandons :

  • Un véritable plan de remise à niveau et de développement service public hospitalier
  • Un moratoire sur chaque fermeture de lits, de services, d’hôpitaux
  • Un plan de recrutement tout personnel confondu, médical et non médical, soignant, ouvrier, administratif et technique…
  • La suppression de la taxe sur les salaires pour les hôpitaux qui représente actuellement 100 000 emplois
  • La création de centres de santé rattachés aux hôpitaux, avec des personnels salariés sous statut, qui permettent de répondre aux besoins de la population

Face aux enjeux majeurs qui pèse sur l’hôpital public et les hospitaliers, notre organisation appellera à la grève le 7 juin prochain.

Concernant les chiffres cités précédemment, nous regrettons, comme certainement les autres organisations syndicales, d’avoir pris connaissance des postes inoccupés et des fermetures de lits par des canaux détournés. Il est regrettable que les organisations syndicales représentatives ne bénéficient pas de la même considération que certaine communauté au sein de l’établissement.

1.Directoire du 14 avril 2022 :

  • Le directoire soutien le projet de coopération public/privé pour la mise en place d’une demande d’une IRM à Clermont l’Hérault.
  • Demande d’autorisation déposée auprès de l’ARS pour une IRM pédiatrique à proximité d’ADV
  • Élargissement du portail informatique patient afin d’améliorer le parcours de soins

2.Point Covid :

Très nette baisse de l’incidence et des hospitalisations (38 hospitalisations dont 6 en réa). Vigilance pour le variant actif au Portugal qui se répand très rapidement. Possible vague estivale.

Les personnes ayant des interrogations sur leur schéma vaccinal peuvent s’informer en envoyant un mel à :

suivi-certivax@chu-montpellier.fr

3.Pôle urgence : point d’étape sur l’organisation du centre 15 . Pour information.

En raison du manque de personnel et des difficultés de recrutement, l’organisation actuelle est maintenue jusqu’en septembre.

5 ARM ont été recruté (2 en mai, 1 en juin, 2 en juillet) + attente sortie école de Nîmes.

A la demande du personnel, les syndicats CGT, FO et CFDT ont demandé un RDV auprès de l’ARS afin de demander un audit et une révision des effectifs manifestement inférieur à celles des autres établissements.

4.Pole Femme/mère/enfant : ouverture de l’unité de surveillance continue de pédiatrie en année pleine. Pour avis

Pérennisation à l’année de 16 lits de pédiatrie spécialisée et de 4 lits de surveillance continue.

Pour à l’unanimité

Effectif en cas de grève : CGT contre, FO-CFDT-UNSA abstention

5.Actualisation des cycles de travail en 12H. Pour avis

Pôle Urgences : POUR à l’unanimité

Pôle Femme/Mère/Enfants : POUR à l’unanimité

Pôle clinique médicale : CGT et FO : ABSTENTION, CFDT et UNSA : POUR

Pôle Emmbrun : CGT et FO : ABSTENTION, CFDT et UNSA : POUR

CGT et FO ont demandé des bilans à 6 mois.

6.Projet GTT  (Gestion Temps de Travail) : pour avis

6a : Pôle Emmbrun Néphrologie SI.

La CGT ainsi qu’une autre organisation syndicale constatent la non-adhésion des agents à ce projet.

Vote : CGT et FO CONTRE ; UNSA et CFDT abstention

6b : Pôle Gérontologie : POUR à l’unanimité

7.Direction Logistique et transports : Renforcement de la fonction brancardage sur le site de Lapeyronie. Validation des 4 ETP mis en place en décembre. Pour avis

Pour à l’unanimité

Effectifs en cas de grève : CGT contre, FO-CFDT-UNSA abstention

  1. DRH et formation : Bilan 2021 de la délégation de gestion des moyens de remplacements

183,5 ETP avait été prévu, 211 ETP ont été nécessaire

Modèle 2022 de la délégation de gestion des moyens de remplacements : engagement prévu de 265 ETP (+16% par rapport de 2021) : 90% pour les pôles et 10% seront mobilisés après bilan estival.

POUR CGT/CFDT/UNSA , Abstention FO

 

9.Organisation estivale des services :

52 IDE et 28 AS recrutés

Il y a nécessité de réduire l’activité globale mais de maintenir l’activité de recours tout en maintenant les congés d’été des agents.

Le schéma par pôle des fermetures de lit nous sera présenté (reste à savoir quand).

La CGT regrette qu’on déshabille Paul pour habiller Pierre. Elle alerte depuis longtemps. Elle demande que les temps de trajet et les frais kilométriques des agents affectés hors CHU soient pris en compte.

La situation ne sera pas stabilisée avant septembre.

A ce jour 100 postes vacants IDE ( postes au recrutement).

Cette situation n’est pas propre au chu, elle est similaire partout en France, y compris dans le secteur privé. Des tensions se font sentir partout en Europe.

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