La 2ème vague se transforme en raz-de-marée de mépris : 15 octobre, tous.tes dans la rue !

Le décret de reconnaissance en Maladie Professionnelle des travailleurs atteints du Covid-19 est enfin paru.  Quel mépris envers tous les personnels ayant travaillé depuis l’apparition de ce virus. Le nouveau tableau de maladie professionnelle ne reconnaît que : 

  • les affections respiratoires aiguës avec un examen biologique, un scanner ou à défaut par une histoire clinique documentée (compte rendu d’hospitalisation, documents médicaux),
  • ET ayant nécessité une oxygénothérapie ou toute forme d’assistance ventilatoire attestée par les comptes rendus médicaux,
  • OU ayant entraîné le décès.

C’est uniquement avec ces critères que la reconnaissance sera à ce moment-là automatique pour les personnels du sanitaire, du social et médico-social du privé comme du public :

  • Ce qui veut dire que tous les autres seront en maladie ordinaire avec les conséquences financières que cela engendre.
  • Ce qui veut dire mépris, et invisibilité totale sur toutes les séquelles qui vont impacter la santé des travailleurs.
  • Ce qui veut dire que hors de notre champ professionnel, les salariés seront amenés à se démener pour faire valoir cette imputabilité auprès d’un Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles spécifique (CRRMP).

Suite aux multiples interventions de la CGT et de certaines organisations syndicales, contre toute attente, la Direction du CHU a pris la juste décision de ne pas impacter la prime de service des agents avérés COVID qui ont déposé un dossier de demande de reconnaissance à l’issue de la 1ère vague.

Pour les collègues qui viendraient à tomber malade dans les semaines à venir, la Direction sera contrainte d’appliquer le décret.

Pour les personnels concernés, ce sera la triple peine :

  • Retenue du jour de carence (la ministre de la Fonction Publique a refusé de suspendre celui-ci)
  • Retenue sur la prime de service
  • Quid des possibles sequelles ?

Le monde d’après est pire que le précédent. Alors que le gouvernement vient d’autoriser le licenciement des fonctionnaires hospitaliers en cas de suppression d’emploi, ce décret de la honte conforte le mépris affiché de nos élites sur les personnels.

Nous voulons travailler dignement pour notre sécurité et celle des populations accueillies dans nos établissements.

Toutes et tous en grève et en manifestations le 15 octobre 2020, à Paris et en région.

Une manifestation  est en cours d’organisation autour des sites du CHU de Montpellier.

Le parcours sera prochainement communiqué.

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