Les Brèves du CHU de Montpellier / Eté 2020 / N°12

SEGUR DE LA SANTE : des « avancées » amères. Décryptage de  la stratégie du gouvernement. En mars denier, E. Macron s’était engagé à « mettre les moyens quoiqu’il en coute » pour les agents. ,4 mois après, l’espoir s’est transformée en donnant / donnant rapidement plié. En moins de 48 h, 3 syndicats se sont empressés  de signer un accord décevant…

Le gouvernement a lâché des « miettes », moyennant d’importantes contreparties : 11 h de repos entre 2 vacations (12 h actuellement), remise en cause des 35 h, refonte de la prime de service…

Les 15 000 emplois « promis » dont 7 500 « vraies » créations correspondent à 7 postes par établissement. Au CHU, 800 000 heures non récupérées représentent 500 postes à pourvoir alors que 450 ont été supprimés en 2014…

On peut se satisfaire du passage en catégorie B des AS et AP, les plus anciens savent que c’est une « vieille » revendication de la CGT santé.

La refonte des grilles des filières infirmières, médicotechniques et rééducation devra être examinée de très près, tout comme les accords locaux d’établissement qui vont modifier la réglementation du temps de travail.

183 € d’augmentation quand le gel du point d’indice nous a fait perdre 300  € / mois.

Qualifié d’« accord historique » par un  1er ministre qui créa jadis la T2AA et le concept  « d’hôpital entreprise », ce projet très incomplet n’est qu’un juste retour pour des hospitaliers spoliés depuis 10 ans et malmenés durant la crise sanitaire.

Paternalisme, quand tu nous tiens…
Face à des mesures à minima, très éloignées des revendications des agents, la CGT a refusé de céder à l’ultimatum d’un président plus soucieux de sa communication du 14 juillet que des hospitaliers.

La CGT a souhaité consulter les personnels. Les signataires s’en sont bien abstenus , au cas où…

Retrouvez l’intégralité des mesures décryptées sur notre site web,

La consultation en ligne des  salariés se poursuit donc au-delà du 21 juillet, délai qu’aurait du respecter le gouvernement. 

Pour voter pour ou contre ce protocole, RDV ICI.

CONFLIT DE CANARD : le Canard Enchainé du 15 juillet nous informe qu’après la présidence du Ségur attribuée à l’ex-secrétaire de la CFDT, J.C. Mailly ex-secrétaire de FO sera chargé d’une mission par le gouvernement Castex…

COVID-MALADIE PROFESSIONNELLE : une reconnaissance très limitée

Depuis la sortie de crise sanitaire, la CGT n’a de cesse de faire reconnaître les agents contaminés par le COVID en maladie professionnelle.

Si la première bataille consistait à démocratiser le dépistage de tous les salariés, la seconde concernait la prise en compte des agents contaminés/non dépistés en début d’épidémie.

Alors que nous étions dans l’attente d’un arbitrage du ministère, celui-ci vient de tomber.

Seuls les personnels décédés, vous lisez bien, ou ayant présenté une forme sévère nécessitant une oxygénothérapie seront pris en compte au titre de la maladie professionnelle.

Alors que  nous avions sollicité la direction en CHSCT, CTE et par courrier, le position du ministère  est un véritable affront. Le gouvernement joue avec le feu alors que se profile une seconde vague…

BILAN SOCIAL 2019 ,No comment !

Le bilan social 2019 nous a été présenté lors du CTE de juillet.

Intérim, démissions, turn-over ++

Comme en 2018, nous observons une augmentation des personnels contractuels et des intérimaires. Le turn-over des agents est encore en augmentation.

Progression de la maladie longue durée, des AT

Nous notons une hausse des congés de maladie longue durée et l’importante augmentation des accidents de travail, de trajet chez les  AS et les IDE de plus de 40 ans. De là à faire un lien avec l’explosion des heures non récupérées…

Explosion du temps non récupérés DRCV

Malgré les différentes cures d’amaigrissements, la progression inexorable de la «dette sociale» se poursuit, signe de la forte mise à contribution des agents :

  • 2015 : 640 000 heures
  • 2018 : 700 093 heures
  • 2019 : 800 000 heures
  • 2020 : le million, le million…

Effectifs

Impossible de ne pas faire le lien avec la suppression des 450 postes en 2015.

Pour rappel, ces 800 000 heures représentent 500 emplois manquant au CHU.

Les 7500 postes promis par le Ségur se traduiront par 7 postes supplémentaires au CHU.

Ouf,  nous voilà rassurés…
Pour la seconde année consécutive, la CGT a été la seule organisation à voter contre ce bilan très inquiétant.

 

CGOS OCCITANIE

CESU garde d’enfants

Le 19 mai, nous apprenions que des agents avaient été « oubliés » dans l’attribution des CESU exceptionnels « garde d’enfants ».

La CGT avait donc saisi la délégation régionale du CGOS. Suite à notre tract apprécié moyennement par la délégation et certains syndicats, de nombreux agents nous avaient contactés.

Nous n’avions pas « crié au loup » sans raison et pour cause !

  • 226 dossiers ont été « récupérés » par la Direction régionale.
  • 26 dossiers supplémentaires ont été rattrapés lors de la dernière commission d’aide (CPAS).

Finalement, l’intervention des administrateurs CGT CGOS de la délégation Occitanie n’aura pas été si inutile…

Qualité de Vie au Travail   Actions Sociales Collectives (ASC)

Détournement du CGOS

 

En 2019, la Direction Nationale du CGOS mettait en place la prestation « Actions Sociales Collectives ». Tous les syndicats s’étaient opposés à ce « fake » qui s’apparente davantage à une action de QVT, bien éloignée des missions statutaires du CGOS.

Plusieurs régions vont désormais multiplier les financements de ce type comme en Auvergne, où un budget de plus d’1 millions d’€ serait dilapidé entres autres, pour rafraîchir les vestiaires des personnels

En octobre 2019, la CGT avait voté contre l’abondement de cette prestation régionale :

Þ 150.000 €/an, soit l’équivalent de 150 aides exceptionnelles à 1000 € par agent.

Rappelons ici que le concept de QVT fait suite à la vague de suicides des hospitaliers en 2016. Le ministère avait alors annoncé des mesures d’amélioration des conditions de travail mais n’a jamais financé ses promesses.

Après les attaques contre la prestation retraite, tous les moyens sont bons pour alléger les budgets des établissements.

 

L’idée semble faire son chemin puisque de nombreux établissements de la région, dont le CHU de Montpellier, sollicitent le CGOS pour bénéficier de « subventions ».

 

Les hospitaliers n’ont pas à financer les mesures d’amélioration de leurs conditions de travail ou des symptômes qui résulteraient des mauvaises.

Il s’agit là d’un détournement des missions statutaires du CGOS !

 

 

 

 

 

 

 

 

Mots-Clés : # # # #
Imprimer cet article Télécharger cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *