Après les applaudissements et la « primette », nous voulons des actes !

En début de crise sanitaire, le Président Macron soulignait « l’héroïsme » des agents de la Fonction Publique Hospitalière, de ces soldats en guerre partis au front… sans matériel, alors que dès le mois de janvier le gouvernement connaissait la gravité de la situation…

 
Pour atténuer la colère des agents et compenser les carences d’un Etat défaillant qui a sacrifié depuis 20 ans les politiques de santé publique sur l’hôtel de la rentabilité, il annonçait l’octroi d’une prime spécifique COVID et une réflexion sur nos rémunérations et nos conditions de travail (lits, embauches, etc…).
 
A ce jour, nous sommes toujours dans l’attente de l’attribution de cette « primette » (500 à 1500 €) censée calmer la colère de tous les personnels y compris des étudiants*, partis se battre avec du matériel insuffisant, quelques fois inadapté et/ou périmé (masques, blouses vaporeuses…).
 
La santé et l’engagement des hospitaliers valent sans aucun doute beaucoup plus qu’une prime. Comparée aux 1000 ou 2000 € attribués par de très nombreuses entreprises (commerce, transport, télécom, industries…), elle s’en trouve presque indécente.
 
Cerise sur le gâteau, il ne manquerait plus que son financement soit à la charge d’établissements en tension, conséquence de la crise sanitaire qui a stoppé toute activité.
 
Annoncée initialement pour le mois de mai, elle sera « peut-être » versée en juin, si le gouvernement fini par publier les textes qui en définiront les modalités d’attribution.
 
D’ici-là, nous invitons l’ensemble des personnels hospitaliers et la population qui les a soutenus chaleureusement à soutenir les revendications suivantes :
 
  • Plan de formation et de recrutement pour assurer des soins humanisés et sécurisés
  • Revalorisation générale des salaires et reconnaissance de nos qualifications
  • Arrêt des fermetures d’établissements, de services et de lits
  • Reconnaissance de la pénibilité avec le maintien de la catégorie active pour que les « héros » puissent bénéficier d’un départ anticipé à la retraite
  • Renforcement des moyens financiers des établissements par revalorisation de l’ONDAM
Une (mini) prime n’est pas suffisante.
 
Ce gouvernement n’a eu de cesse de remercier les agents hospitaliers, le temps des applaudissements est terminé : nous voulons des actes !
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